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Abus dans l’Église : les évêques votent la mise en place d’un comité de suivi

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Charly TRIBALLEAU / AFP

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, mardi 8 novembre 2022 à Lourdes.

Cécile Séveirac - publié le 08/11/22

La 90e assemblée plénière des évêques de France s’est achevée ce mardi 7 novembre. Plusieurs résolutions ont été votées par les évêques et annoncées par Mgr Éric de Moulins-Beaufort dans un contexte de consternation autour de l’affaire Santier et des révélations de Mgr Ricard.

“Bouleversés et résolus” : ces deux mots semblent presque être devenus le credo de cette semaine éprouvante pour l’Église de France. Ce sont en tout cas ceux qui ont été choisis par les évêques pour clôturer l’assemblée plénière qui se tenait à Lourdes, du 3 au 8 novembre, dans un message adressé aux catholiques de France. Après les constatations, est venu le temps des décisions, auxquelles la CEF a consacré la journée de ce mardi. Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, a pris la parole pour présenter les résolutions prises par l’assemblée concernant les abus dans l’Église. 

Mise en place d’un comité de suivi

Parmi celles-ci, la mise en place d’un conseil de suivi au niveau national, auquel tout évêque ou archevêque devra se référer dès lors qu’il aura connaissance d’abus sexuels commis par un prêtre. Composé d’experts indépendants et qualifiés sur ces questions, ce comité permettra l’application du motu proprioVos estis lux mundidu 7 mai 2019. Par ce texte, le pape François avait ordonné la création de bureaux de signalements dans chaque province ecclésiastique. 

Mgr de Moulins-Beaufort a également rappelé l’existence de la commission nationale indépendante d’expertise, dite “Christnacht”, créée en 2016, qui a pour but d’aider les évêques à déterminer le ministère à donner à un prêtre condamné pour abus, et qui devra être consultée elle aussi autant que possible. Les évêques ont insisté tout particulièrement sur leur compréhension de l’indignation des fidèles lorsqu’un prêtre ou évêque condamné continue à célébrer la messe et à donner les sacrements. “Il est donc nécessaire de recourir à la commission d’expertise et d’avoir l’accord réfléchi de la communauté accueillant le ministre en question, après avoir rigoureusement vérifié la possibilité pour ce dernier de donner les sacrements”, a précisé Mgr de Moulins-Beaufort. 

Des efforts axés sur une meilleure communication

Par ailleurs, un effort sera fait quant à la précision du votum (c’est-à-dire une recommandation, ndlr) adressé au Saint Siège au cours de l’enquête. Auprès des évêques eux-mêmes, un travail de clarification doit être entrepris quant à la distinction entre les trois temps d’une enquête canonique, que sont la recherche de la vraisemblance, l’enquête préalable, et l’instruction. Une délégation se rendra à Rome afin d’améliorer le suivi dans les diocèses français des procédures relatives aux évêques ou archevêques ayant fait l’objet d’un signalement. 

Enfin, côté communication, l’assemblée s’engage à ce que les décisions définitives soient systématiquement communiquées aux victimes et à toute personne plaignante, ce qui impliquera “selon les cas, de réfléchir aux modalités de cette communication”, a précisé Mgr de Moulins-Beaufort.

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Abus sexuelsConférence des évêques de FranceÉvêque
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