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[Homélie] L’arme de victoire, c’est Dieu

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Aurimages via AFP

Nicolas Poussin, La Victoire de Josué sur les Amalécites, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.

Mickaël Le Nezet - publié le 15/10/22

Le père Mickaël Le Nezet, curé de la paroisse de Rochefort, commente les textes du 29e dimanche ordinaire (Ex 17, 8-13 ; Ps 120 ; 2Tm 3, 14-4, 2 ; Lc 18, 1-8), premier dimanche de la Semaine missionnaire mondiale. Dans notre marche commune à travers le désert, notre regard se tourne vers Dieu seul, sans se décourager.

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« En ces jours-là, le peuple d’Israël marchait à travers le désert » (Ex, 17, 8). En ces jours-là le peuple d’Israël avance vers la Terre promise mais c’est encore la nuit, celle-ci n’est pas encore visible. Et nous savons par ailleurs que le peuple s’impatientera, se découragera souvent jusqu’à récriminer contre Dieu et douter du bien-fondé de cette aventure. En ces jours-là, le désert n’est pas si désert que cela puisqu’il s’y trouve aussi des peuples ennemis qui livrent bataille. La route est non seulement longue mais elle est aussi semée d’embûches. Cette marche à travers le désert, c’est la marche de notre humanité, c’est notre marche à tous. Nous avançons ainsi dans la vie, jour après jour à travers les joies et les peines, à travers les épreuves et les difficultés, et parfois même comme le peuple d’Israël en criant vers Dieu qui nous semble si souvent absent de notre route.

La bataille à mener

Mais nous savons où nous allons ! Nous n’allons pas à notre perte. Nous n’avançons pas vers le néant. Nous avançons vers une Terre promise, vers la Vie éternelle. Nous sommes faits pour un bonheur véritable, pour une joie profonde. Nous sommes appelés à une plénitude de vie dès aujourd’hui et pas seulement le jour du grand passage. Et ce bonheur, et cette joie, et cette plénitude loin d’être individuelle est à vivre dans une communauté de vie et d’amour. C’est l’invitation que saint Paul adressera à Timothée, comme il nous l’adresse à chacun de nous : « Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé » (1Tm 6, 12). Et quel est donc ce bon combat à mener dont saint Paul nous parle ? 

L’arme de victoire, c’est Dieu, nous rappelle ainsi le psalmiste nous invitant à nous tourner sans cesse vers Dieu notre Père, à tout lui remettre de nos vies, à lui confier nos inquiétudes, nos questionnements, nos décisions à prendre.

Alors que le peuple d’Israël est attaqué par les Amalécites, Moïse étrangement ne se lance pas dans la bataille. Ou plutôt la bataille qu’il va mener est d’un autre ordre. Le combat qu’il mène est celui de la prière persévérante malgré la fatigue et la lassitude. Son cœur doit se tourner vers Dieu à ce moment précis du combat contre l’ennemi, sans se laisser décourager. Cela fait écho au psaume 17 :

« Je t’aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire. Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur, je suis sauvé de tous mes ennemis. Les liens de la mort m’entouraient, le torrent fatal m’épouvantait ; des liens infernaux m’étreignaient : j’étais pris aux pièges de la mort. Dans mon angoisse, j’appelai le Seigneur ; vers mon Dieu, je lançai un cri ; de son temple il entend ma voix : mon cri parvient à ses oreilles. »

L’arme de victoire, c’est Dieu, nous rappelle ainsi le psalmiste nous invitant à notre tour, comme Moïse à nous tourner sans cesse vers Dieu notre Père, à tout lui remettre de nos vies, à lui confier nos inquiétudes, nos questionnements, nos décisions à prendre. C’est comme si le Seigneur nous disait toujours : « Occupe-toi de Moi, Je m’occuperai de toi. » Ou encore saint Pierre nous invitant à nous décharger sur Dieu de tous nos soucis car lui prendra bien soin de nous (1P 5, 7). Il s’agit ainsi d’un abandon de soi-même à Dieu, mais non pas d’une démission. 

Prier sans se décourager (Lc 18, 1)

Et c’est cela, la foi. Et c’est une force dans les difficultés. Et c’est un chemin d’espérance. C’est la certitude que le Seigneur nous entend, nous comprend et ne nous laisse pas seuls dans les difficultés et les épreuves. C’est la certitude qu’il est avec nous, comme une citadelle pour nous garder en sécurité. C’est la conviction aussi comme nous le lisons dans la deuxième lettre à Timothée qu’il s’adresse à nous par sa Parole et que celle-ci est un don merveilleux grâce auquel nous sommes vraiment équipés pour faire toute sorte de bien. Cette Parole a le pouvoir en effet de nous communiquer la sagesse. Le Seigneur veut ainsi que nous ayons une foi très forte et les moyens très humbles pour ne nous appuyer que sur Lui, disait Pierre Goursat fondateur de la communauté de l’Emmanuel.

Et il ajoutait:

« À notre époque, (en ces jours-là) on ne peut tenir le coup que si on suit Jésus, et si on a la foi ainsi qu’une grâce très forte qu’on demande au Seigneur. Parce que dans les époques difficiles, les époques impossibles, le Seigneur donne des grâces particulières de protection et de force. […] Il faut demander, en priant ensemble, que le Seigneur nous donne ce don de force. Et le Seigneur ne demande qu’à nous le donner. »

Mais justement, s’interroge Jésus dans l’Évangile, « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre » (Lc 18, 8) ? Trouvera-il cette confiance inébranlable et cette persévérance qui habitaient déjà le cœur de Moïse, trouvera-t-il une communauté unie dans une prière fervente ? Alors que nous entrons dans la semaine missionnaire, nous comprenons alors combien cette prière est indispensable et nécessaire. Elle doit être même première dans nos vies et nos communautés et faite avec foi. Et le Seigneur saura la rendre fructueuse ici, dans nos paroisses, comme là-bas dans toutes ces parties du monde. « Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre » (Ps 120).

Tags:
HomélieMesseMoïse
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