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La Via Maris, une route biblique millénaire

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Baalbek

Manolo Espaliu / Aurimages

Ruines de la ville d'Héliopolis, anciennement Baalbek.

Philippe-Emmanuel Krautter - publié le 23/08/22

La route qui longe la côte du nord de l’Égypte en direction de la Mésopotamie en passant par la Palestine compte parmi les plus importantes voies de communication dans la Bible. Cette longue route qui prendra le nom de Via Maris, route de la mer ou encore route des Philistins demeure, en effet, indissociable des événements bibliques les plus importants…

Les origines de la Via Maris remontent à l’âge de du bronze, au temps les plus anciens de l’humanité. Caravanes, troupes et messagers se presseront sur ces chemins où progressivement de grandes villes seront bâties en des lieux stratégiques. La première référence dans la Bible à cette voie incontournable se trouve dans Isaïe  (Is, 8,23) :

“Pas la moindre lueur pour celui qui sera dans l’angoisse. Dans un premier temps, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ; mais ensuite, il a couvert de gloire la route de la mer, le pays au-delà du Jourdain, et la Galilée des nations”. 

En ces temps reculés, la référence à cette “route de la mer” désignait une très longue voie de communication qui débutait en la ville de Héliopolis en Basse-Égypte (aujourd’hui Aîn-ech-Chams) pour rejoindre le nord-est du delta du Nil, longer la côte du Sinaï toujours en Égypte avant de longer la côte du vaste pays de Canaan, aujourd’hui région du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et d’Israël. 

Cette longue route de la mer, également dénommée “Via Maris” ou route des Philistins, fait ainsi référence non seulement à la voie de communication proprement dite qu’empruntent hommes et bêtes pour se rendre d’un point à un autre, mais aussi aux régions qu’elle traverse. 

Ancient_Levant_routes.png
Route de la Via Maris (en violet)

Le témoignage égyptien

Cette route essentielle biblique est attestée par un témoignage égyptien, celui d’un scribe nommé Hori sous le règne de Ramsès II (1290 à 1224 av. J.-C.) qui en donne déjà une description détaillée. L’énumération des différents lieux avec ses cités phéniciennes côtières mais également les emplacements importants à l’intérieur des terres de la vallée du Jourdain démontre que cette voie incontournable de communication qui partait de la frontière égyptienne et traversait le pays de Canaan à la période du Nouvel Empire égyptien était bien connue des Égyptiens de cette époque. 

Un axe commercial et stratégique

C’est sur cette voie biblique que pendant des siècles de longues caravanes transportaient toutes sortes de marchandises d’Afrique et d’Égypte en direction du nord, alors qu’en sens contraire, les produits en provenance d’Anatolie, de Mésopotamie et d’Asie allaient alimenter les marchés de l’Égypte et de l’Afrique. Le récit biblique  de la construction du Temple du roi Salomon témoigne également de l’importance de cette voie de communication essentielle de la Bible (1R 5, 22-23) :

“Puis Hiram envoya dire à Salomon : “J’ai reçu ton message. Je te donnerai du bois de cèdre et du bois de cyprès comme tu le désires. Mes serviteurs les feront descendre du Liban à la mer ; et moi, je les assemblerai en radeaux sur la mer à destination de l’endroit que tu m’indiqueras. Là, je les ferai démonter et tu en prendras livraison. De ton côté, tu me donneras des vivres pour ma maison comme je le désire.”

La « Via Maris », une longue route de l’Histoire…

Mais les biens matériels servant aux multiples marchés de cette époque reculée n’étaient pas les seuls à emprunter cette voie stratégique. La Via Maris allait rapidement également servir de communication essentielle pour les nombreuses troupes militaires qui s’affronteront après s’être déplacées sur ces chemins longeant la mer. Les troupes égyptiennes mais aussi de la lointaine Mésopotamie feront lever la poussière de la Via Maris avant de causer mort et destruction dans ces régions de la Méditerranée et dont la Bible rapporte souvent les épisodes sanglants. 

Cependant, soulignons encore que la route de la mer ou “Via Maris” aura plus tard une autre fonction, plus noble celle-ci, puisqu’elle servira également à diffuser la foi chrétienne en direction de Chypre, de la Grèce, de l’Espagne et de l’Afrique du Nord…

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Tags:
ArchéologieBibleVoyages
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