À peine sortis de l’élection présidentielle, les Français sont appelés de nouveau aux urnes les dimanches 12 et 19 juin pour élire leurs députés. Pendant cinq ans, ils auront pour tâche de voter les lois. Éclairage de Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et ancien aumônier des parlementaires.
Alors que les Français sont appelés à voter pour les élections législatives les dimanches 12 et 19 juin Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et ancien aumônier des parlementaires, revient pour Aleteia sur le rôle essentiel des députés dans la vie démocratique du pays et la nécessité, pour chacun, de s’intéresser et s’investir afin de contribuer au bien commun. “Il n’est pas anormal que la vie collective de notre humanité blessée par le péché soit laborieuse”, reconnaît-il. « Nous croyons que le Seigneur nous offre les grâces nécessaires pour faire face aux exigences du temps. Personne ne doit se prendre pour le messie mais tous sont appelés, dans les responsabilités qui sont les leurs, à contribuer au bien commun et ils en sont capables. Avant l’identité des acteurs, à tous niveaux, l’important est la vérité sur le mystère de la personne humaine et de la vie en société. » Entretien.
Aleteia : Quels enseignements tirer de l’élection présidentielle qui vient d’avoir lieu ?
Mgr Matthieu Rougé : L’élection présidentielle récente a constitué une nouvelle étape de décomposition et de début de recomposition du paysage politique auquel nous étions habitués. Le poids du vote protestataire met en lumière les fragilités et les fracturations de notre société qui appellent en retour à un véritable sursaut fédérateur ceux et celles qui ont été élus. La facilité par ailleurs des uns et des autres à changer de camp et de positionnement, y compris sur des questions essentielles, manifeste dramatiquement leur absence de convictions enracinées et construites et contribue au découragement et au désengagement des citoyens, notamment les plus jeunes.