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Cinq exercices pour ne pas prendre les critiques trop à cœur

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Portra Images/Getty Images

Marzena Devoud - publié le 02/06/22

Comment agir sans craindre ni l'échec ni le jugement ? Comment ne plus avoir peur à l'idée du rejet ? Voici cinq exercices pour trouver sa place au milieu des autres.

« Depuis mon adolescence, j’ai beaucoup de mal à m’intégrer dans différents groupes de personnes », confie à Aleteia Laure, documentaliste parisienne de 31 ans. À l’époque, qu’il s’agisse d’un groupe de prière ou d’un cours de gym, à chaque rendez-vous, la jeune femme ressentait toujours la peur d’être rejetée. « J’ai même développé une sorte de réflexe : celui de croire qu’avant même d’avoir dit quoique ce soit, je serai déjà repérée et aussitôt rejetée. Aujourd’hui, je me suis installée à Paris pour commencer mon premier job. C’est à nouveau le même mécanisme qui se met en place. Je pense qu’il y a réellement quelque chose chez moi qui provoque un manque d’acceptation de la part des autres. Est-ce à cause de mon éducation trop « vieille école » ? Ma timidité ? Mon manque de confiance en moi ? Je ne sais pas, mais je suis coincée dans une spirale de plus en plus puissante qui me fait éviter toute rencontre possible », confie-t-elle convaincue que sans aide, elle n’y arrivera pas.

Qui n’a pas éprouvé un jour, comme cette jeune femme, l’expérience douloureuse du rejet social : l’exclusion d’un groupe, une rupture amoureuse, ou encore une mise à l’écart au sein d’une entreprise, jusqu’aux rejets traumatisants provoqués par des humiliations publiques. Au quotidien, les situations de rejet peuvent avoir des formes plus discrètes et mineures, comme ne pas avoir de réponse à un courrier, ne pas recevoir d’invitation à une soirée (alors que les autres sont visiblement de la partie), ne pas être cité parmi les collaborateurs travaillant pour le même projet (alors que d’autres collègues figurent bien sur la liste), recevoir un refus (alors que les autres ont eu des réponses positives)…

Le rejet social est une blessure que l’être humain a du mal à accepter. Le besoin de lien, d’appartenance et d’acceptation est l’un des plus fondamentaux. Comme l’explique Christophe André, psychiatre, auteur de Imparfaits, libres et heureux(Odile Jacob) lors des expériences de rejet social organisées en laboratoire, l’un des faits les plus frappants est « la netteté avec laquelle ces rejets provoquent des résultats douloureux, alors que les participants savent qu’ils ne vivent que des situations artificielles et transitoires, auprès de personnes qu’ils ne reverront jamais. Comme si un profond instinct nous signalait qu’il n’y a rien de plus dangereux pour nous que d’être rejeté par nos semblables. Même le rejet par des personnes inconnues et invisibles ou dans des situations sans enjeu concret, souligne-t-il, comme le fait d’être ignoré lors des échanges sur les réseaux sociaux, peut entraîner des perturbations franches de l’estime de soi. »

Cinq exercices pour y faire face

De plus, paradoxalement, quand une personne s’attend à être rejetée, « elle évite alors tout engagement qui pourrait la mettre à nouveau dans cette position. C’est le propre de l’attachement évitant », explique Gwenaëlle Persiaux, psychologue clinicienne, auteur de Guérir des blessures d’attachement (Ed. Eyrolles). Alors, comment y faire face ? Ou comment retrouver l’envie de faire face au rejet, au lieu d’être tenté de s’isoler, de déclencher une cascade de pensées négatives ou de « laisser tomber » les relations existantes avec les proches ? Voici quelques exercices pour faire face au sentiment de rejet et voir le problème sous un angle différent.

1 Essayez de ne pas exagérer la critique

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Votre patron a peut-être rejeté votre idée ? Il l’a même critiquée ? Il n’y a aucune raison de se sentir jugé comme si on était un mauvais employé. Il faut juste se dire (et le répéter intérieurement) que dans cette situation particulière, votre point de vue et celui de votre patron sont différents. Rejeter l’idée de quelqu’un n’est pas la même chose que rejeter la personne. Il est fréquent que le sentiment de rejet, notamment chez les personnes très sensibles, soit subjectif.

2Soyez bienveillant envers vous-même

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Apprenez à pardonner vos erreurs et vos imperfections. Imaginez que la situation ne vous concerne pas, mais concerne un ami. Vous réagirez envers lui avec empathie et gentillesse. L’exercice est alors d’avoir le même traitement envers soi-même. Si vous êtes moins exigeant avec vous-même, les autres ne vous rejetteront pas pour autant. Et votre petite voix intérieure si souvent critique se taira plus facilement.

3Ne prenez pas une critique à titre personnel

Face à un rejet, il est important de se dire qu’il ne s’agit pas de vous, mais d’un aspect de vous. C’est juste le fait qu’une partie de vous ne convient pas à quelqu’un dans une situation concrète. Il n’y pas de raison de ressentir un rejet de vous en tant que personne. Ces situations fonctionnent également dans l’autre sens : vous ne répondez pas aux sentiments d’une personne, cela signifie-t-il que vous la rejetez intégralement ?

4Recherchez le lien social juste après un rejet

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Au lieu de fuir dans le travail, le sommeil ou dans des addictions comme l’alcool, acceptez de vous consacrer à des tâches quotidiennes même si elles paraissent dérisoires par rapport à la tristesse que vous ressentez… « Retrouver d’autres personnes, travailler sur ces petits riens, accomplir ces efforts d’autocontrôle, va représenter une aide minime, mais vitale », souligne Christophe André.

5Cultivez un réseau social large

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Un autre moyen de faire face au rejet : cultiver un réseau social aussi vaste et varié que possible. En général, plus on est sensible au rejet, plus on a tendance à sélectionner des personnes très fiables et très sûres qui ne nous décevront pas. « Pourtant, la rareté des liens rend leur perte ou leur altération plus douloureuse. Pourquoi le fait d’avoir quelques très bons amis intimes ne serait-il pas compatible avec celui d’avoir aussi beaucoup de copains et de connaissances plus superficielles ? Pourquoi les écarter de sa vie ? Encore un exercice d’acceptation des autres ! », conclut l’auteur de Imparfaits, libres et heureux.

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