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Astuces pour faire participer des ados à la prière familiale

Caroline Moulinet - publié le 10/05/22
Certains adolescents ont plaisir à prier en famille, d'autres n’aiment pas participer à la prière familiale. Peut-être par pudeur, parfois par opposition, mais pas seulement. La prière reste un acte éminemment personnel, alors comment inviter les ados à prier en famille ?

L'adolescence, l’âge de la construction de son identité d’adulte. Une étape qui passe parfois par le rejet de certaines habitudes parentales. La prière en famille étant initiée par les parents, certains préfèrent mettre une distance. En ce cas, comment inviter ses ados à prier en famille ? Faut-il les y obliger?

La réticence des adolescents peut venir d’une simple pudeur. En ce cas, les parents peuvent inviter leur enfant à être là, présent, sans prier à voix haute. Un signe de croix ensemble et se présenter en silence sous le regard de Dieu est déjà une prière.

L’adolescent peut aussi avoir besoin de se réapproprier le temps de prière familiale. Tout ce qui favorise la vie spirituelle de l’adolescent est à développer : école catholique, scoutisme, aumônerie. "La vie de foi de l’ado ne doit pas être suspendue à la prière en famille", souligne Augustin Bourgue dans son livre Prier en famille, mission impossible ? (Emmanuel). Si la vie spirituelle de l’ado est nourrie en dehors du foyer, celui-ci aura plaisir à partager son expérience lors de la prière familiale, par exemple en proposant un chant ou un Evangile découvert dans un autre contexte.

Rejoindre son adolescent

Les parents sont invités à prendre en compte ce que vit leur ado. Aujourd’hui, il ne se joint pas à la prière familiale car il est fatigué ? Sa famille peut comprendre et prier pour lui. Ce soir, elle ne vient pas prier en famille parce que sa journée a été éprouvante ? Les parents peuvent néanmoins l’inviter à se joindre à la prière et proposer de faire simple et rapide ce jour-là. L’ado ne souhaite pas participer en raison d’une dispute ? Cela arrive, c’est passager. Pour l’écriture de son livre, le père Augustin Bourgue a bénéficié du partage d’expérience de nombreuses familles : "Il est important que l’ado sente que son besoin est pris en compte."

La plus belle astuce est de faire en sorte qu’ils soient sûrs qu’ils sont toujours les bienvenus.

Parfois le refus de prier en famille vient d’une raison plus profonde : l’adolescent peut se demander s’il croit vraiment, ou quel est le sens de la prière. Le père Augustin Bourgue invite les parents à prendre le temps de comprendre les motivations de leur ado. "Si l’attitude de l’ado vient de questions de fond sur la foi, il vaut peut-être mieux prier sans lui dans un premier temps – et prier pour lui ! – puis en discuter avec lui à un autre moment." Il conseille également : "Mieux vaut demander simplement à son enfant plutôt que d’imaginer et se faire des films sur les raisons de son attitude."  En rejoignant l’adolescent qui souffre, par exemple parce qu’il a le sentiment que le Seigneur n’entend pas ses prières, les parents ont l’occasion de partager l’exemple de leur vie de foi, avec ses forces et ses faiblesses.

La plus belle astuce pour que les ados participent à la prière en famille est de faire en sorte qu’ils soient sûrs qu’ils sont toujours les bienvenus, même s’ils n’ont pas participé depuis longtemps, même si la journée a été dure, même s’il y a des tensions dans certaines relations, même si le doute tente de s’insinuer. A l’image du père du fils prodigue, les parents sont invités à garder les bras ouverts et tendus vers leur enfant : prier est toujours possible, accessible et nouveau. 

Pratique

Prier en famille, mission impossible ?, Augustin Bourgue, Emmanuel, Avril 2022, 17 euros.
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