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Le patriarche Kirill dans le viseur de la Commission européenne. Dans le cadre d’un sixième train de sanctions, en réponse à la guerre en Ukraine, la Commission européenne propose de sanctionner le chef de l’Église orthodoxe russe, d’après un document consulté mercredi 4 mai par l’AFP. Il figure avec 57 autres personnalités sur la liste noire de l’Union européenne. Une liste qui doit encore être approuvée par les États membres. Les sanctions consistent en une interdiction d'entrée dans l'Union européenne et un gel des avoirs. Pour mémoire, plus d'un millier de personnes sont déjà inscrites sur la liste noire européenne.
La proposition a été transmise dans la nuit de mardi à mercredi 4 mai aux Etats membres. Leurs ambassadeurs à Bruxelles ont eu une première réunion mercredi. "Certains États membres ont exprimé leur préoccupation vis-à-vis de l'embargo", a confié un diplomate européen. L’objectif est une entrée en vigueur pour la célébration de la 72ème journée de l'Europe le 9 mai.
Kirill, "l’enfant de chœur de Poutine"
Dans un entretien accordé au quotidien italien Il Corriere della Sera le 3 mai, le pape François n’a pas hésité à et mettre en garde le patriarche Kirill contre le fait de devenir "l’enfant de chœur de Poutine". Il a confié que lors de son "zoom" de 40 minutes organisé trois semaines après le début de l’offensive russe, Kirill a consacré les "vingt premières minutes" de la conversation à lire "toutes les justifications" de la guerre. "J’ai écouté et j’ai dit : je ne comprends rien à tout ça. Frère, nous ne sommes pas des "clercs d’État", nous ne pouvons pas utiliser le langage de la politique, mais le langage de Jésus", a détaillé le Pape. « Nous sommes les bergers du même peuple saint de Dieu. C’est pourquoi nous devons chercher des moyens de paix, arrêter le feu des armes".