Contrairement à bien des idées reçues sur le caractère chimique de l’infidélité amoureuse, la science révèle que notre cerveau est programmé pour l’amour durable. Les explications de Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine : le grand amour, c’est naturel !
L’infidélité sexuelle est-elle le propre de l’être humain ? C’est l’avis de tout un courant de pensée qui tente de déconstruire les « normes sociales » au nom de la science. Mais voilà que la science semble en mesure de démentir sa théorie libertaire. Pour casser les repères jugés liberticides et abattre les murs porteurs de l’anthropologie, on fait parfois appel aux naturalistes, comme si l’être humain était un animal comme les autres. Des oiseaux volages aux poissons « transgenres », en passant par les fragiles poussins précocement éliminés par leurs géniteurs, la nature fourmille d’exemples, à suivre… ou pas. Des biochimistes ne sont pas en reste pour « prouver scientifiquement » que l’amour durable est une utopie. Avec eux, l’idée court encore que la passion amoureuse entre un homme et une femme durerait entre trois et sept ans, avant de s’éteindre inexorablement. Question de chimie cérébrale.
Le mariage durable, une exception ?
Psychologie.com offre un article daté de mars 2021 titré « Pourquoi l’amour dure trois ans » qui commence ainsi : « Tant pis pour les romantiques ! Selon les lois de la biologie, l’amour est un processus chimique de courte durée. » Suit l’interview de Lucy Vincent, docteur en neurosciences. La chercheuse du CNRS laisse entendre que nos cerveaux seraient conçus pour ne lier deux parents que jusqu’aux trois ans de leur enfant, après quoi il n’aurait plus besoin que d’un seul ! Même si l’experte n’exprime pas exactement ce que suggère la présentation de son entretien, elle explique aussi comment faire durer l’attachement conjugal. La fidélité est toutefois dévalorisée.