1Le pape François et l’Église synodale
Une réunion des comités du synode sur la synodalité, que le pape François a convoquée pour 2023, s'est tenue la semaine dernière à Rome. Elle avait pour but d’établir un chemin commun, se parler et commencer à concrétiser ce Synode qui sera censé donner un nouveau visage à l'Église : un visage synodal. En effet, dans Praedicate Evangelium, la nouvelle Constitution qui régit les tâches et les fonctions de la Curie romaine, le Synode n'est plus défini comme un Synode des évêques mais simplement comme un Synode. C'est-à-dire une réunion synodale qui pourra être considérée davantage comme une assemblée de fidèles que comme un véritable organe de gouvernement. Le pape François met ainsi en œuvre ce qu’il a toujours voulu : un "état de synode permanent". Cependant, certaines questions se posent naturellement. Le pape François réussira-t-il à avoir une Église véritablement synodale et à l'écoute, ou ses intentions se heurteront-elles à une réalité qu'il a contribué à construire ? Tant de questions qui restent en suspens, surtout quand on connaît les conséquences pour le moins "remuantes" du synode allemand…
2Alors que les ambassadeurs fuient Kiev, le diplomate du Pape reste
La menace des bombardements russes avait incité dès la mi-février de nombreuses ambassades à quitter la capitale et à se déplacer vers l’ouest de l’Ukraine. Le Saint-Siège a pour sa part maintenu sa représentation diplomatique à Kiev. "Les évêques et les prêtres restent avec le peuple. Je reste avec le peuple car cela fait partie de mon identité", explique Mgr Visvaldas Kulbokas, le nonce apostolique, de nationalité lituanienne, qui a personnellement connu le système soviétique durant son enfance. Quand il était en service auprès de la nonciature à Moscou, il a servi de traducteur lors d’entretiens entre le pape François et Vladimir Poutine. Désormais à Kiev, avec ses cinq collaborateurs qui restent avec lui dans le contexte de la guerre, il a cherché à aider à l’évacuation de pensionnaires et du personnel de plusieurs orphelinats proches de la ligne de front. Ses tentatives pour apporter une aide humanitaire à Marioupol, en tandem avec un évêque orthodoxe, ont échoué face à la fermeté des soldats russes. Il confie aussi avoir pleuré lorsqu’il a accompagné, le Vendredi saint, le cardinal Krajewski devant les fosses communes de Boutcha et Borodianka, où des victimes de massacres ont été enterrées.
3Dix jours de repos total et une infiltration du genou pour François
Alors que le genou du pape François fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs mois, le forçant à annuler des déplacements et à lever le pied sur son emploi du temps, le journal Clarin livre des détails sur l’état de santé de François. Pour l’instant ses médecins excluent toute intervention chirurgicale, mais le Pape doit rester au repos absolu et doit subir une "infiltration robuste" pour réduire le gonflement des ligaments, révèle le média. Selon l'orthopédiste Francesco Bove, président de la Fondation pour la lutte contre l'arthrose et l'ostéoporose en Italie, l'arthrose dont souffre le pape provient d'une opération qu'il a subie en 1994 à Buenos Aires, lorsqu'il a été équipé d'une prothèse à la hanche droite. "L’habitude des prêtres et des religieuses de prier à genoux a pu aggraver son cas", explique-t-il. Le professeur craint que "si le temps passe sans amélioration, une intervention chirurgicale (soit) nécessaire". Surtout lorsque l’on connaît le programme des voyages apostoliques à l’étude à partir de juin : Liban, Sud-Soudan, République démocratique du Congo, Canada et Kazakhstan.
4Religieuses catholiques afro-américaines : une histoire fascinante longtemps négligée
Shannen Dee Williams, professeur d'histoire à l'université de Dayton (États-Unis), a passé quatorze ans à faire des recherches sur l'histoire des religieuses catholiques noires d'Amérique. Dans son livre Subversive Habits, qui sera publié le 17 mai et que l'Associated Press qualifie de "complet et convaincant", elle retrace l'histoire et l'expérience de cette communauté. Le principal argument de Shannen Dee Williams, qu'elle expose dans sa préface, est le fait que l'histoire de ces religieuses, vieille de près de 200 ans, a été largement négligée ou effacée par ceux qui étaient hostiles à cette communauté ou qui lui en voulaient. Tout au long de ses recherches, elle a constaté que de nombreuses religieuses noires n'étaient pas très disposées à partager les détails de leurs expériences, comme le racisme ou la discrimination. Elle raconte l'histoire d'ordres spécifiques qui aident les jeunes afro-américains ou de religieuses pionnières, comme sœur Mary Antona Ebo, qui a lutté pour leur droit de vote. "Pendant trop longtemps, les spécialistes du passé des Américains, des catholiques et des afro-américains ont inconsciemment ou consciemment déclaré - à force de déformation, de marginalisation et d'effacement pur et simple - que l'histoire des religieuses catholiques afro-américaines ne comptait pas", écrit Shannen Dee Williams, qui explique que son livre est la preuve que leur histoire "a toujours compté".
5Un exemplaire de la “Méchante Bible” qui incite à l’adultère retrouvé en Nouvelle-Zélande
Un exemplaire d’une Bible extrêmement rare, surnommée la "Méchante Bible", a été retrouvé en Nouvelle Zélande, rapporte le quotidien britannique The Guardian. Elle doit son surnom à une erreur survenue lors de son impression en 1631, les imprimeurs omettant le mot "pas" pour le septième commandement, "déclarant aux lecteurs ‘tu commettras l’adultère". Les deux imprimeurs anglais sortirent 1.000 exemplaires des presses mais après la découverte de l’erreur furent convoqués par le roi Charles Ier et envoyés devant un tribunal pour cette "faute de frappe scandaleuse". Conséquences : ils perdirent leur licence d’impression, reçurent une lourde amende, et les exemplaires existants furent détruits. Cependant, il en resterait une vingtaine en circulation qui ont échappé à l’autodafé. Aujourd’hui la communauté des historiens débat encore pour savoir si l’erreur était volontaire ou non… L’hypothèse la plus probable est qu’il s’agissait d’une façon de réduire les coûts d’impression très importants à l’époque.