Un prêtre et une religieuse ont été blessés au couteau ce dimanche 24 avril dans la matinée en l’église Saint-Pierre d’Arène à Nice. La réaction de Marie-Claude, vierge consacrée, et le courage d’une fidèle ont néanmoins permis de maîtriser rapidement l’agresseur et de ne faire aucune victime grave.
Le réflexe de sœur Marie-Claude, vierge consacrée, et le courageux geste d’Hélène, fidèle de la paroisse, ont certainement évité une agression plus grave. Peu avant 10h ce dimanche 24 avril, un prêtre de l’église Saint-Pierre d’Arène à Nice, le père Krzysztof, et sœur Marie-Claude ont été attaqués au couteau par un jeune homme Kevin, présenté comme un « déséquilibré » et connu de la paroisse.
« Pendant la préparation de la messe, un jeune homme qu’on connait est venu discuter avec le père Krzysztof sur le pas de la porte », raconte à Aleteia le père Gil Florini, curé doyen. « Personne ne sait vraiment pourquoi mais il a eu d’un coup quelques paroles désordonnées sur le président de la République, a sorti un couteau et a donné des coups de couteau au prêtre ». Sœur Marie-Claude qui était présente afin d’aider à la préparation de la messe, s’est interposée « et a pu lui retirer le couteau ». Un réflexe qui lui a néanmoins valu d’être largement entaillée à la main.
Au même moment, entendant des cris, Hélène, une fidèle âgée de 55 ans, présente en avance car elle s’occupait d’une lecture, « s’est précipitée et a saisi la première chose qu’elle a trouvé en passant : un Christ en fer offert par un artiste », reprend le prêtre. « Elle a mis l’assaillant à terre en lui assénant un coup cette statuette du Christ. On pourrait également dire que l’assaillant a été mis à terre par le Christ », résume le père Gil.
Les forces de l’ordre sont ensuite rapidement intervenues et ont pu interpeller le jeune homme. Si le prêtre a été frappé une vingtaine de fois, « ce sont essentiellement des estafilades mais il a reçu trois vrais coups de couteau à l’épaule, au thorax et au mollet. »
Le contexte est très différent, cet événement « à faire ressurgir des sentiments dramatiques de peur et d’anxiété », détaille encore le père Gil. « Nous nous efforçons d’expliquer que ce n’est pas la même chose que l’attentat de juillet 2016 ou l’attaque terroriste à la basilique de Nice en octobre 2021. Ce jeune homme est un malade mental qui a été envoyé en hôpital psychiatrique. Il a disjoncté. »