"Frère, sœur, qui croyez au Christ, n’ayez pas peur !", a insisté le pape François à l’occasion de la prière mariale du Regina Caeli prononcée depuis la fenêtre du palais apostolique, le 18 avril 2022. Au lendemain du dimanche de Pâques, il a invité les chrétiens à ne pas garder pour eux la joie de la résurrection et à "sortir des tombeaux" de la peur.
Dans sa catéchèse, le chef de l’Église catholique a commenté les paroles de Jésus prononcées au matin de la résurrection à un groupe de femmes qui se rendaient au tombeau. "D’abord, il les rassure par deux mots simples : "N’ayez pas peur"", a-t-il relevé, expliquant que le Christ connaissait les peurs qui habitent le cœur de l’homme, la "peur de s’éteindre, de perdre des proches, d’être malade, de ne plus pouvoir faire face".
La joie de Pâques ne doit pas être gardée pour soi.
"Mais à Pâques, Jésus a vaincu la mort", a insisté le successeur de Pierre, qui a imaginé ce que Jésus pourrait dire à chacun aujourd’hui : "J’ai ressenti la mort pour toi, j’ai pris ton mal sur moi. Maintenant, je suis ressuscité pour te le dire : je suis ici, avec toi, pour toujours. N’ayez pas peur !".
Dès lors, le pape de 85 ans a invité les chrétiens "à sortir des tombeaux de nos peurs" parce que "la joie de Pâques ne doit pas être gardée pour soi". L’annonce de la bonne nouvelle doit même devenir selon lui le "remède" pour vaincre la peur qui "nous enferme toujours sur nous-mêmes". En ce sens, Jésus "nous fait sortir et nous envoie vers les autres". Et d’insister : si "nous apportons l’Évangile, nos cœurs se dilatent et surmontent la peur".
Attention au "pouvoir de l'argent"
Avant de conclure sa catéchèse, le Pape a mis en garde contre le pouvoir de l’argent qui pouvait corrompre l’annonce de Pâques et ramener l’homme au tombeau. Commentant le passage de l’Évangile qui relate que des soldats romains ont été payés pour dire que le corps de Jésus avait été enlevé par ses disciples, le Pape a déploré que le "Dieu argent" salissait tout et fermait les portes du Salut. Il a rappelé qu’il n’était pas possible pour un chrétien de servir deux maîtres, "Dieu et l’argent".