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[EXCLUSIF] L’acteur Mark Wahlberg se confie à Aleteia

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Karen Ballard | Sony Pictures

Mark Wahlberg dans son rôle du père Stu (2022)

Cerith Gardiner - publié le 12/04/22

Dans une interview exclusive accordée à l’édition américaine de Aleteia, la star hollywoodienne Mark Wahlberg partage ses réflexions sur son nouveau film, Father Stu qui sort en salles aux États-Unis ce 13 avril, et nous livre quelques confidences sur sa vie de famille.

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Le nouveau film de Mark Wahlberg, Father Stu, qui sort ce 13 avril aux États-Unis, suscite beaucoup d’enthousiasme. Le film retrace l’histoire vraie du Père Stuart Long, mauvais garçon, boxeur amateur et acteur devenu prêtre doué d’un énorme charisme. Le film est un hommage émouvant à un homme qui n’a jamais fait les choses à moitié et dont le parcours de rédemption est non seulement inspirant, mais rappelle aussi à chacun d’entre nous que répondre « oui » à Dieu, même lorsque nous sommes au plus bas dans la vie, est salvateur.

S’il y avait bien une personne susceptible d’incarner Father Stu à l’écran, c’est bien Mark Wahlberg. L’acteur qui ne fait jamais mystère de sa foi catholique a lui aussi eu une jeunesse dissolue, marquée par des bagarres et des arrestations, avant de devenir ce qui semble être la meilleure version de lui-même. Il a pris le temps de nous parler du film dans lequel il s’est impliqué personnellement – tant financièrement que professionnellement – afin que l’histoire du père Stu puisse être connue de tous.

Aleteia : Pourquoi pensez-vous que l’histoire du Père Stu est pertinente à faire connaître au monde entier aujourd’hui ?
Mark Wahlberg : Parce que tout le monde traverse une période difficile et que nous la traversons tous ensemble. Or la mission du père Stu était de rassembler tout le monde et de les rapprocher du Christ.

Son histoire vous a-t-elle fait envisager les choses différemment dans votre propre vie ?
Bien sûr, j’ai prié pour qu’il intercède, notamment pour que le film soit bien fait, qu’il lui rende justice et qu’il amène les gens à la foi. Son histoire me met aussi au défi de faire davantage personnellement pour rapprocher les gens de Dieu et les rapprocher les uns des autres. Juste pour promouvoir l’amour, l’inclusion, l’acceptation, la consolation et encourager les gens à avoir de l’espoir et à avoir la foi. Le père Stu est donc à l’œuvre de très nombreuses manières différentes. Son message continue de résonner, de grandir et de toucher de plus en plus de gens. Il me met aussi au défi à sa façon, comme s’il me disait chaque jour : « OK, que vas-tu faire maintenant que le film est terminé ? Tu dois continuer sur cette voie ». Je suis donc très enthousiaste, car c’est très gratifiant de tourner dans ce genre de film. C’est même un défi… Entre nous, c’est normal de prendre un jour de congé, c’est normal de se reposer et de dire « j’ai besoin d’une pause » avant de repartir plus fort, je l’espère. D’accord, mais pour en faire plus, pour être plus impliqué, plus proactif.

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En deux heures, le spectateur accompagne le père Stu dans les hauts et les bas de sa vie, le tout avec beaucoup d’humour. À la fin, j’étais émotionnellement épuisée tout en éprouvant un sentiment d’exaltation, son histoire est si incroyable. Comment avez-vous réussi à maintenir ce niveau d’énergie tout au long du tournage alors qu’au même moment votre mère disparaissait ?
Jouer, c’est l’une de ces choses que je suis censé faire. C’est la tâche qui m’a été confiée et il faut continuer à la faire. J’ai pu rentrer chez moi et prendre le temps pendant le tournage afin de dire au revoir à ma mère. J’ai évidemment pu m’interrompre également pour ses obsèques. Ce qui est certain, c’est que j’ai puisé dans cette expérience personnelle pour jouer un rôle difficile. Mais en même temps, la responsabilité de faire le film et d’en être le fer de lance a suffi à me faire tenir dans ces moments-là.

Je suis sortie du film avec un sentiment de soulagement, dans le sens où si nous pouvons tous faire des erreurs, il y a tellement d’espoir à faire du bon travail. Comment intégrez-vous cela dans votre vie quotidienne ?
C’est ce qui me donne des ailes chaque jour… Je me lève, je m’étire, j’exprime ma gratitude et m’interroge sur la façon dont Dieu voudrait que je fasse des choses. Je me demande ce qu’Il attend de moi en utilisant les talents et les dons qu’Il m’a donné pour les exercer de la manière et dans les domaines qu’Il souhaite. Après ce rituel et ma prière quotidienne, je me sens généralement très bien en me disant : « Wow, je vais commencer ma journée d’une très bonne manière. » Et puis si je continue et que je fais un peu d’exercice, je me sens encore mieux. Et cela me donne le courage d’aller dans la cuisine, ou dans la chambre, pour réveiller les enfants et espérer qu’ils se lèvent du bon pied.

Ils sont à un âge difficile maintenant, n’est-ce pas, ils sont adolescents ?
Très, très, c’est ce que je dis, ça peut aussi mettre un frein à tout ça assez rapidement, selon l’attitude…

Toujours, je tâche d’être la meilleure version de moi-même.

Ce n’est pas trop difficile pour eux… parce que nous avons découvert votre morning routine et elle est assez décapante. Pensez-vous qu’ils se disent que ce n’est pas fait pour eux, qu’ils n’y arriveront jamais ?
Eh bien, vous savez, parfois je me tiens à cette routine particulière et parfois je ne m’y tiens pas. En réalité, je vais faire tout ce que mon travail quotidien exige de moi, que je sois au milieu d’un tournage, en pré-production ou en train de préparer un film. Mais toujours, je tâche d’être la meilleure version de moi-même. Alors, mes enfants, quoi qu’ils décident de faire, qu’ils se donnent à 110%. C’est tout ce que j’attends d’eux. Ils peuvent vouloir emprunter un chemin complètement différent du mien et je les soutiens tant que c’est positif et productif. Je n’attends pas d’eux qu’ils essaient de me surpasser, même si je sais que mon fils et mes filles sont de sacrés compétiteurs (rire).

Vous avez neuf frères et sœurs et quatre enfants. Avez-vous des réunions de famille où tous les cousins sont présents ?
Oui, cela arrive souvent. C’est ma tante et mon oncle qui les organisaient généralement. Maintenant, leurs enfants, ainsi que mes frères et ma sœur essaient de perpétuer cette tradition, mais nous avons perdu récemment mon parrain, ma tante et ma mère… Cela a été difficile et avec le Covid tout le monde a été séparé. Mais lors du décès de ma mère, c’était incroyable de voir cette famille nombreuse rassemblée. Comme c’est agréable quand nous sommes tous ensemble.

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Lorsque la santé physique du père Stu s’est détériorée, il a pris beaucoup de poids. Vous-même avez pris 10 kilos en six semaines pour le rôle. Cela a-t-il changé votre attitude vis-à-vis de votre propre forme physique ?
Je préfère rester en forme pour me sentir bien, plutôt que d’avoir l’air bien. Et prendre autant de poids en si peu de temps à mon âge n’était pas bon. J’en ressens encore les effets, pas tant maintenant que juste après.

J’ai remarqué que vous et Mel Gibson (qui joue le rôle du père du père Stu) avez tendance à avoir des relations père-fils tendues dans vos films ensemble. Pensez-vous que vous arriverez un jour à jouer ensemble sans vous lancer des insultes ?
Oui, peut-être, je ne sais pas (rires). Nous pourrions jouer des frères, nous pourrions jouer des collègues ; je veux dire qu’il y a beaucoup d’autres choses que nous pourrions faire ensemble. Mais vous savez, c’est plutôt drôle de nous voir en action !

C’est vrai que j’ai joué pas mal de messes au fil des ans pour me préparer à jouer ce rôle.

Si vous n’étiez pas un père de famille, pourriez-vous envisager d’être prêtre ?(Respiration profonde…) Je n’en sais rien. A vrai dire, je n’y ai jamais pensé. Je pense que je trouve ma propre vocation dans la vie que je mène, vie que j’ai choisie pour être au service de Dieu.

Vous portez pourtant très bien la soutane…
Je vous remercie. C’est vrai que j’ai joué pas mal de messes au fil des ans pour me préparer à jouer ce rôle.

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Eh bien, ça vous a aidé !
Absolument ! Si vous voulez être crédible dans un rôle, vous devez devenir le rôle. Il faut donc faire ses devoirs, adopter cette approche qu’ont les athlètes qui consiste à faire tout ce que l’on peut à l’entraînement, de sorte que le jour du match, vous êtes prêts et vous y allez, tout simplement.

J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de femmes formidables et d’être touché par elles.

Vous avez choisi Rosalind Ross pour écrire le scénario et réaliser le film alors qu’elle n’est probablement pas très familière avec la foi catholique. Pensez-vous qu’elle a apporté une énergie différente à l’histoire, en la rendant plus accessible au grand public ?
Absolument ! C’est une auteure extraordinaire… Rosalind Ross a une certaine rudesse mais elle a envisagé l’histoire du père Stu comme celle d’un homme imparfait qui essayait de trouver son but. Je crois que cette histoire racontée avec un regard de femme la rend plus accessible. Et puis vous savez, les personnes les plus importantes que j’ai rencontrées dans ma vie et qui m’ont aidé à me former ont toutes été des femmes très fortes. La première qui m’a donné un travail d’acteur était une femme, Penny Marshall. Je ne serais pas dans ce métier et avec ce statut sans elle. La première femme qui m’a vraiment touché et orienté dans la direction de ma foi a été Emily Alves. Ma mère aussi. La ténacité et le cran dont elle a fait preuve pour élever neuf enfants avec tous les combats et les défis que cela représente… En réalité, j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de femmes formidables et d’être touché par elles.

Le père Stu s’est donné beaucoup de mal pour courtiser sa petite amie, en se faisant baptiser. Avez-vous dû faire des efforts considérables pour courtiser votre femme ?
Je vais vous faire une confidence. Je sais que lorsque j’ai prié pour que Dieu me donne une femme bien, il ne l’a pas fait entrer tout de suite dans ma vie. Il a attendu que je sois prêt à la rencontrer, ou vraiment en mesure de la mériter et de savoir comment la chérir. Mais oui, j’ai fait des efforts… Nous nous sommes rencontrés à New York par l’intermédiaire d’amis communs alors que nous étions de sortie et le lendemain, nous faisions une conférence de presse, similaire à celle que nous faisons maintenant, pour un film d’un genre très différent. Je voulais la revoir immédiatement alors je lui ai demandé de m’accompagner le jour suivant. J’ai dit que j’avais une heure, et elle a dit « pour faire quoi ? » et j’ai dit, « Eh bien, pourquoi ne pas aller à l’église ? » Donc, je l’ai invitée à la cathédrale saint Patrick. Je crois que je lui ai fait une bonne première impression ! J’ai fait un pas en avant et deux pas en arrière après ça, mais c’est comme ça que notre relation a commencé.

FATHER STU

Vous êtes l’un des rares acteurs catholiques à connaître le succès à Hollywood. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas. J’attribue une grande partie de mon succès personnel et professionnel à ma foi. Mais je ne sais pas comment le définir à Hollywood. Je n’impose pas ma foi à tout le monde mais je ne la cache pas non plus. Je vis et j’existe avec des gens de tous les horizons. Et je pense vous savez qu’on me juge sur ce que j’apporte à chaque rôle que je joue et à chaque film que je produis ou réalise.

*******

À la fin de l’interview, j’ai indiqué à Mark Wahlberg que l’interviewer était la seule chose que j’ai faite qui a vraiment impressionné mes enfants. Après avoir ri aux éclats, il m’a rassuré : « Ils apprendront plus tard à apprécier toutes les petites choses que vous faites ». C’est cette notion même de gratitude qui semble dicter une grande partie de la vie de l’acteur.

Father Stu, de Rosalind Ross, avec Mark Wahlberg, Mel Gibson, Jacki Weaver. Prochainement
Tags:
CinémaÉtats-UnisMark Wahlberg
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