Revue de presse : Cette sainte qui a influencé le code fiscal américain

Sainte Catherine Drexel est bien connue pour son combat en faveur des besoins des Amérindiens et des Noirs américains au début du XXe siècle, mais peu connaissent l'impact qu'elle a eu sur la philanthropie. En 1917, les États-Unis ont créé un impôt fédéral sur le revenu progressif qui a entraîné une forte augmentation des factures fiscales de Mère Catherine, mettant potentiellement en péril le travail caritatif de son ordre religieux, les Sœurs du Saint-Sacrement. Issue d'une famille influente, elle a fait pression sur le Congrès pour faire adopter la disposition relative aux religieuses de Philadelphie, qui stipulait que toute personne ayant donné 90% de ses revenus à des œuvres caritatives au cours des dix années précédentes était exonérée d'impôt sur le revenu. Une seule citoyenne américaine correspondait à cette description : Mère Catherine. Cela a permis à son ordre de poursuivre ses activités caritatives, comme une contribution annuelle de 50.000 dollars pour soutenir l'éducation des enfants noirs et amérindiens, à une époque de grande ségrégation raciale. On estime que Mère Catherine a fait don de 20 millions de dollars au cours de sa vie et elle est de fait la sainte patronne de la philanthropie, explique l'article. Bien que la disposition relative à la nonne de Philadelphie ait finalement été retirée du code fiscal américain, "elle est à l'origine de la déduction caritative qui existe encore aujourd'hui", explique un expert consulté par Catholic News Service.

Catholic News Service, anglais 

"Je pense qu'il faut faire la distinction entre la gestion et le ministère", a déclaré à Crux Phyllis Zagano, universitaire spécialiste de la diaconie chez les femmes dans l'Église, à propos des responsabilités nouvellement ouvertes aux femmes dans la Constitution apostolique du pape François. Elle considère que le texte - qui ouvre en partie les postes de direction du Vatican à toute personne laïque baptisée, y compris les femmes - est une étape importante pour la vision du pape François, mais n’affecte pas nécessairement l'avenir des femmes dans le diaconat. Elle a notamment expliqué qu’à son avis, "si une femme est préfète de la Congrégation de la Doctrine pour la Foi", il est peu probable "qu'elle exerce réellement la gouvernance", même si elle agit "en tant que membre du personnel du Saint-Père". Il en va de même pour l’ordre d’importance des trois dicastères. Celui pour l’évangélisation étant placé avant celui pour la doctrine de la foi, elle en conclut que l’évangélisation est plus importante, d’où "la nécessité pour les femmes d’êtres diacres", parce que c'est ce que font les diacres : "Ils prêchent l'évangile".

Crux, anglais

"La situation est désastreuse pour les réfugiés. La nourriture est rare et les conditions sanitaires mauvaises. Un tel chaos profite aux gangs de trafiquants qui s’attaquent aux plus vulnérables : les jeunes enfants ou les jeunes isolés". Sœur Imelda Pool lutte contre la traite des êtres humains dans le monde depuis des années. Le conflit en Ukraine représente pour elle le danger de voir ce fléau prospérer. Sur place, des tracts ont été imprimés en hâte pour avertir les Ukrainiens qui s’apprêtent à fuir, avec des conseils simples. "Ne remettez jamais votre passeport à quelqu'un qui vous promet un départ. Prenez une photo de la plaque de la camionnette dans laquelle vous montez et dites à quelqu'un que vous y montez et où vous allez", peut-on lire. La religieuse prévient : "Le monde exige de la main-d'œuvre bon marché, du sexe bon marché. Les trafiquants savent que les guerres leur offrent des opportunités. Leur seul but est la cupidité ; ils n'ont absolument aucune éthique".

Globalsistersreport, anglais

Le pape Jean Paul II s'est rendu en Argentine pour seulement 31 heures en juin 1982, lors d'un voyage organisé à la hâte après la fin de la guerre des Malouines. Cet "événement sans précédent" dans la diplomatie vaticane a été organisé pour faire contrepoids à la visite que le pape avait effectuée en Grande-Bretagne seulement deux semaines auparavant. "Si le pape n'était pas allé en Grande-Bretagne quinze jours auparavant, le voyage en Argentine n'aurait pas eu lieu", analyse le vaticaniste et directeur de Il Sismografo, Luis Badilla, dans une interview accordée au média argentin Telam. Le voyage en Grande-Bretagne était organisé depuis deux ans, depuis 1980, mais après l'explosion du conflit des Malouines, le Vatican s'est retrouvé dans une position compliquée. Plutôt que de suspendre le voyage au Royaume-Uni, ce qui aurait également contrarié les représentants de l'Église anglicane, le secrétaire d'État a décidé d'organiser également une visite éclair en Argentine. De cette façon, le pape pouvait montrer sa proximité avec les deux parties au conflit et appeler à la paix. Le pontife polonais a prononcé le mot "paix" 39 fois dans un discours peu après son arrivée. 

Telam, Spanish 

Du 21 mars au 6 avril, une délégation du réseau continental latino-américain “Iglesias y Mineria” (“Église et minerais”) accomplit un voyage de sensibilisation à travers plusieurs pays européens : Allemagne, Belgique, Autriche, Italie, Espagne. Des rencontres sont prévues au Parlement européen, avec la Comece, et au Vatican. L’objectif est de sensibiliser l’Europe aux effets de l’extraction minière. Le père Dario Bossi, responsable des missionnaires comboniens au Brésil, explique que l’impossibilité d’accéder aux matières premières en Ukraine et en Russie risque de déclencher "une chasse aux abondantes ressources naturelles du continent" latino-américain. La "malédiction des ressources" liée au modèle "extractiviste" risque donc de s’amplifier, d’autant plus que le président brésilien Jair Bolsonaro a assuré que "la guerre est une opportunité pour les activités minières”, dénonce l'évêque auxiliaire de Belo Horizonte, Mgr Vicente de Paula Ferreira, présent dans la délégation. L’objectif de la visite est donc de sensibiliser les institutions du vieux continent au “cri des pauvres de la terre". 

Nigrizia, italien