C’est la consternation pour les habitants de Courcoury, en Charente-Maritime. Ce lundi 14 mars, vers midi, une paroissienne est entrée dans l’église de ce petit bourg de 700 âmes et a découvert le tabernacle profané. La lunule contenant les Saintes Espèces avait disparu. "Il n’y a pas eu d’autres dégradations, ni même d’autres vols, le ciboire posé à côté qui contenait une petite hostie, est resté à sa place", précise à Aleteia le père Sergio Perez, curé de Saintes rive droite, paroisse qui comprend une dizaine de clochers dont celui de Courcoury. "Ce qui nous fait penser qu’il s’agit bien d’un acte prémédité et ciblé contre le Christ lui-même", déplore-t-il. Arrivé il y a deux ans de Buenos Aires, le père Perez ne s'attendait pas à vivre une telle profanation en France, à l’inverse de ses paroissiens qui lui ont raconté que cela était malheureusement déjà arrivé.
Messe de réparation le 22 mars
Le curé de la paroisse a aussitôt averti le maire qui a porté plainte auprès de la gendarmerie. Une enquête est en cours. Après le passage des gendarmes, l'église, habituellement ouverte en journée, a été fermée avec ce message "pour cause de profanation". Elle ne pourra être rouverte qu’après une messe de réparation.
En déplacement en Haïti, Mgr Colomb, l'évêque des lieux, a dénoncé un "nouveau coup de lance porté dans le côté du Christ qui blesse toute l’Église catholique de Charente-Maritime". Il a condamné avec la plus grande sévérité cet acte de haine pure, et invite les croyants à prier pour la communauté de Courcoury mais également pour les auteurs de cet acte, qu’ils soient irresponsables ou malveillants. Mgr Collomb a par ailleurs annoncé qu’il célébrera la messe de réparation le mardi 22 mars à 18h45 en l’église de Courcoury. Tous les fidèles sont invités à se joindre à la cérémonie ou à s’unir par la prière.