1Les Ukrainiens se tournent vers Marie pour obtenir sa protection
Dans l'avalanche d'images provenant du conflit en Ukraine, on retrouve parfois une représentation singulière de la Vierge Marie, notamment dans les mains des membres du clergé qui protestent contre la guerre. Elle est connue sous le nom de "Pokrova", qui signifie "couverture" en ukrainien, et montre Marie avec des mains tendues soulevant les bords d'un voile, qui symbolise la protection. Pour les orthodoxes et les catholiques ukrainiens, la "Pokrova" représente une longue histoire d’intercession auprès de Marie pour obtenir sa protection dans les moments difficiles, explique Kayla Harris, archiviste de la bibliothèque mariale de l'université de Dayton, dans cet article. Une autre représentation importante de la mère de Jésus est l'"Oranta", que l'on peut voir dans la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev et qui montre Marie avec les bras tendus vers le haut. Cette église a survécu à de nombreux conflits et de nombreux Ukrainiens de Kiev croient que tant que l'icône à l'intérieur sera debout, Kiev et l'Ukraine continueront à l'être aussi, explique Kayla Harris.
2Les Missionnaires de la charité ont une nouvelle supérieure
Les célèbres religieuses portant le sari blanc au liseré bleu fondées par Mère Teresa, les Missionnaires de la Charité, ont une nouvelle supérieure : sœur Joseph Michael. Âgée de 68 ans, elle remplace sœur Prema qui a dirigé la congrégation pendant deux mandats de 2009 à aujourd'hui. Première Indienne élue à la tête de cet ordre, sœur Joseph est le troisième successeur de la fondatrice Prix Nobel de la paix. Elle a rejoint les Missionnaires de la Charité à l'âge de 20 ans et a été l'une des plus proches collaboratrices de Mère Teresa. Pour cette élection, le chapitre des Missionnaires de la Charité a réuni des représentants de toutes les communautés présentes dans 110 pays à travers le monde.
3Nicaragua, finances et mafia : l’arrière plan de l’éviction du nonce
Le renvoi, la semaine dernière, du nonce apostolique Waldemar Sommertag par le pouvoir nicaraguayen est comparable à la célèbre « gifle d’Agnani », affirme la vaticaniste Maria Antonietta Calabro, une vraie humiliation pour le Saint-Siège. La journaliste rappelle que le dernier cas similaire remonte à 1951, quand le nonce en place en Chine avait été expulsé par Mao Zedung. Soit dans un pays non peu christianisé, contrairement au Nicaragua, pays à majorité catholique où règne le président Daniel Ortega "à la tête d’un État contrôlé par des milices paramilitaires". L’Italienne souligne la réputation sulfureuse du pays d’Amérique centrale, rappelant qu’il a servi de refuge à certains acteurs de la faillite de la banque Ambrosiano – le plus grand scandale financier du Vatican – et que des centaines de millions de dollars ont disparu grâce à une succursale nicaraguayenne. Un scandale directement lié à la mafia et à la tristement célèbre loge maçonnique P2, un groupe néo-fasciste fondé par Licio Gelli… dont le propre fils a été ambassadeur pour le Nicaragua.
4Netflix, Twitter et Meta sur une liste des entreprises favorisant l’exploitation sexuelle
2021, pire année pour l’exploitation sexuelle ? C’est ce qu’affirme la "Dirty Dozen", une liste établie par le centre américain sur l’exploitation sexuelle qui vise les entreprises accusées de favoriser le phénomène et que relaie le Catholic News Service. La liste contient des grands noms de l’industrie numérique : Google Search, Netflix, Twitter, Meta, Visa ou encore les sites OnlyFans et Reddit. Des entreprises dont les revenus montent "en flèche", s’indigne Linda Nealon, une responsable du centre. Elle déplore que ces géants ne mettent pas l’accent sur les normes de sécurité préconisées pour combattre l’exploitation sexuelle. Selon l’étude, Facebook et Instagram sont des plateformes prisées par les prédateurs sexuels, Netflix normalise "la sexualisation des enfants" et "blanchit" la prostitution alors que Twitter laisse du matériel d’abus sexuel circuler sur son réseau.
5Coup d’envoi de deux ans de travaux sur le sol du Saint-Sépulcre à Jérusalem
Restaurer les 1.000 mètres carrés de pavés du sol de la basilique du Saint-Sépulcre, voilà l’objectif d’une équipe d’archéologues de l’Université de la Sapienza à Rome (chargés des fouilles) et de scientifiques du Centre de conservation et de restauration - La Veneria Reale - (chargés de la restauration du sol) dont les travaux ont on commencé le 14 mars 2022. Usés par le temps, l’humidité, la cire des bougies et les pas des millions de pèlerins qui s’y pressent chaque année, les pavés du Saint-Sépulcre avaient réellement besoin d’un coup de jeune. Dans un geste symbolique, ce sont le Patriarche Grec-Orthodoxe Theophilos III, le Custode de Terre Sainte frère Francesco Patton, et le père Samuel Aghoyan, représentant du Patriarche Arménien, qui ont donné le premier coup de pioche lors d’une cérémonie de bénédiction organisée au Saint-Sépulcre. L’idée de ces travaux étant de préserver au maximum les matériaux existants et de redonner une unité stylistique à l’ensemble.
