Le secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin a confié à la presse italienne qu’il n’était « jamais trop tard » pour négocier. Le Saint-Siège « est toujours prêt à aider les parties à prendre cette voie », a réaffirmé le “numéro 2” du Saint-Siège, cinq jours après l’invasion russe en Ukraine.
Le cardinal Pietro Parolin a fait part de son effroi en évoquant les perspectives d’une extension du conflit en Europe et d’une nouvelle Guerre froide entre deux blocs. « Ce serait une catastrophe aux proportions gigantesques, même si, malheureusement, ce n’est pas une éventualité à exclure complètement », a-t-il confié aux médias nationaux italiens La Repubblica, La Stampa, Il Messaggero et Il Corriere della Sera.
Prônant la désescalade, le cardinal italien a assuré que la seule façon raisonnable et constructible de désamorcer le conflit était le dialogue, comme le rappelle inlassablement le pape François. Dans le sillage de l’action du Vatican qui a suivi ces dernières années le dossier ukrainien de manière « constante », « discrète » et « avec une grande attention », le Saint-Siège tend de nouveau la main pour « faciliter le dialogue avec la Russie ».
Le geste inattendu du 25 février dernier, lorsque le pape est allé en personne à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, confirme cette disposition totale du pape François pour faciliter les négociations. « L’attaque militaire, dont nous avons tous déjà été témoins des conséquences tragiques, doit être arrêtée immédiatement », a insisté le secrétaire d’État