Il est bon parfois de prendre le temps d’écrire une carte postale, et pourquoi pas avec l’image de la Vierge de Fatima ? Ici, il ne s’agit pas d’une carte digitale, mais imprimée sur du beau papier. Quoi de mieux que de l’envoyer à son filleul, à un voisin, à sa collègue. Dans quel but ? "Remettre chaque personne dans les bras de la Vierge de Fatima. Elle consolera ceux qui souffrent et les conduira vers Jésus", répond Gwenola à Aleteia. Lyonnaise, mère de quatre enfants, Gwenola aime peindre, comme sa cousine Marie-France. "On aime discuter de nos créations, Marie-France de ses illustrations, moi de mes tableaux", explique-t-elle.
Il ne s’agit pas d’évangéliser l’autre mais en premier lieu soi-même.
A l'occasion du 100ème anniversaire des apparitions de Fatima, Marie-France reçoit une commande pour réaliser une bannière représentant la Vierge. Une fois le dessin préparatoire terminé, elle demande à Gwenola son avis sur le voile et les couleurs. "En voyant le dessin de la Vierge, j’ai eu un véritable coup de foudre et un déclic. Je me suis dit qu’il fallait en faire des cartes postales. Avec deux phrases au recto que la Vierge a dit lors de ses apparitions à Fatima : "Dites le chapelet chaque jour." et "Mon cœur immaculé triomphera."
Elles impriment d’abord 100 cartes. Le prix est fixé à 1 euro, mais si quelqu’un ne peut pas le payer, il donne ce qu’il peut. Grâce au bouche-à-oreille, les cartes partent très vite. Des connaissances et des amis les achètent pour les envoyer comme cartes de Noël, pour le Nouvel An ou un anniversaire… Avec l’argent que Gwenola et Marie-France reçoivent, elles réimpriment 500 exemplaires, puis 1.000 et enfin 10.000, en se basant toujours sur le principe qu’il faut que l’initiative s’autofinance. Mais surtout, elles prennent l’engagement personnel de prier le chapelet dès qu’elles décident d’offrir ou d’envoyer elles-mêmes une carte à quelqu’un. « Il ne s’agit pas d’évangéliser l’autre mais en premier lieu soi-même », souligne Gwenola. Elle ajoute que le geste d’envoyer une carte à quelqu’un l’aide dans sa propre vie intérieure.
Imprimées en français et en arabe, elles sont distribuées au grès des opportunités entre autres au Liban, en Syrie, en Egypte, Mauritanie, Guyane, Mauritanie ou encore en Angleterre ou en Belgique... Et bien sûr en France. "Je suis très touchée par les réactions de nos destinataires, ceux qui sont loin comme ceux qui sont proches. Comme un jour celle du cantonnier qui nettoie notre rue. En apprenant la mort de sa mère, je lui ai donné la carte de Fatima avec quelques mots de consolation, et l'engagement de prier pour son âme. Même s'il est musulman, il a été très touché par l'image de la Vierge et par le fait que la carte était écrite en arabe. Nous avons tissé une relation fraternelle. Une raison d’avoir toujours quelques cartes dans son sac.
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