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Saint-Étienne-du-Rouvray : au premier jour du procès, des absents et des interrogations

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De gauche à droite, Yassine Sebaihia, Farid Kheli et Jean-Philippe Jean Louis, trois des quatre accusés dans le procès de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.

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Agnès Pinard Legry - publié le 14/02/22
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Le procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray s’est ouvert lundi 14 février devant la cour d’assises spéciale de Paris. Une première journée qui a permis de préciser les attentes des parties civiles et confirmer des absences.

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Le procès de l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) le 26 juillet 2016 s’est ouvert ce lundi à Paris, près de six ans après les faits. Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné, a partagé son souhait que ce procès se penche sur les "ratés" qui, selon elle, ont conduit cet l’attentat qui "aurait pu être évité". Elle espère que la cour d’assises spéciales évoque les éventuels dysfonctionnements "sans trop culpabiliser le personnel de cette brigade antiterroriste, mais [en interrogeant] les moyens qui ne leur ont pas été donnés", a-t-elle indiqué avant de poursuivre devant la presse à l’ouverture du procès : "Cet attentat aurait pu être évité si les recherches des liens trouvés après (entre les accusés et les assaillants, tués par la police, ndlr) avaient été profondément effectuées".

Les religieuses absentes pour raison de santé

Présent également ce lundi à l’audience, Guy Coponet, qui assistait à la messe avec sa femme et avait été grièvement blessé, a souhaité que le procès permette de "régler le problème une bonne fois pour toutes" et espère que "ceux qui sont responsables [puissent] demander pardon à tous ceux à qui ils ont fait de la peine". Il sera auditionnée devant la cour jeudi 17 février au matin.

Sœur Danièle, sœur Hélène et sœur Huguette, les trois religieuses également présentes dans l’église lors de l’assassinat du père Hamel, ont fait parvenir un certificat médical attestant qu’elles n’étaient pas en état de venir témoigner. Elles ne se sont pas non plus constituées partie civile.

La vérité et la justice sont nécessaires à chacun pour avancer, que ce soit pour les personnes victimes comme pour les accusés.

Dans le box des accusés trois hommes, Jean-Philippe Jean Louis, Farid Khelil et Yassine Sebaihia, tous membres de l’entourage des assaillants. Ils comparaissent pour "association de malfaiteurs terroriste". Ils sont soupçonnés d’avoir été au courant des projets des deux jeunes hommes, d’avoir partagé leur idéologie extrémiste ou d’avoir tenté de rejoindre les groupes terroristes en Syrie. L’instigateur présumé de l’attaque, le propagandiste Rachid Kassim, est le grand absent du procès. Présumé mort dans un bombardement en Irak en février 2017, il est le seul à être mis en examen pour complicité de l’assassinat du prêtre et de la tentative d’assassinat sur un paroissien (Guy Coponet, ndlr) ainsi que pour avoir "sciemment encouragé et facilité le passage à l’acte" d’Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean. Le président de la cour, Franck Zientara, a ouvert les débats en confirmant que Rachid Kassim, instigateur présumé de l’attaque, serait jugé en son absence.

"Nous avons confiance dans l’institution judiciaire : il faut que la justice soit rendue et la vérité connue", a commenté la Conférence des évêques de France (CEF) lors de l'ouverture du procès. "Il le faut pour la famille du père Jacques Hamel, il le faut pour ceux qui ont vécu ces heures tragiques. Il le faut aussi pour les accusés et leurs proches. La vérité permettra la justice. La vérité et la justice sont nécessaires à chacun pour avancer, que ce soit pour les personnes victimes comme pour les accusés."

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