Les députés espagnols ont approuvé dans la nuit du 3 février une modification du Code pénal prévoyant des peines de prison allant jusqu’à 12 mois pour celles et ceux qui prient et manifestent devant les cliniques qui pratiquent l'avortement.
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Au nom du sacro-saint délit d’entrave la prière va-t-elle devenir un crime passible d’une peine de prison ? C’est en tout cas ce que laisse promet le récent choix des députés espagnols. Dans la nuit du 3 au 4 février, ils ont voté à 204 voix contre 144 une modification du Code pénal portée par le PSOE visant à inclure dans les délits passibles de trois mois à un an de prison ceux qui « harcèlent ou restreignent la liberté d’une femme qui entend exercer son droit à l’interruption volontaire de grossesse ».
Si la prière n’est pas explicitement mentionnée dans les motifs, le fait de participer à des rassemblements et des prières devant les cliniques d’avortement sera ainsi considéré comme du « harcèlement » et des actes « gênants, offensant, intimidants ou coercitifs » envers les femmes qui souhaitent avorter.
La prière n’est pas la liberté d’expression si le but qu’elle poursuit est de dénoncer et de contraindre.
Députée de Cordoue (Espagne), Martina Velarde a défendu lors des débats la position de la coalition espagnole Unidas Podemos. « La prière n’est pas la liberté d’expression si le but qu’elle poursuit est de dénoncer et de contraindre », a-t-elle affirmé. Selon elle, cette loi protège le droit à l’avortement en Espagne ainsi que les femmes qui y ont recours de la « cruauté absolue » qu’est le fait de croiser des « hordes d’intégristes » aux portes des cliniques d’avortement. Le texte doit encore être voté par le Sénat.
