La communion des saints est la « communauté des pécheurs sauvés » sur terre et dans le ciel, a souligné le pape François lors de l’audience générale le 2 février 2022. Il a expliqué que la dévotion à un saint en particulier n’avait de sens que dans le cadre de ce « lien » d’amour en Dieu qui unit tous les croyants, se confiant sur sa dévotion personnelle à saint Joseph.
Dans la Salle Paul VI, le pontife a poursuivi sa catéchèse sur le père adoptif du Christ, s’intéressant à la façon dont l’Église catholique a su mettre en valeur « les aspects de sa personnalité » au cours des siècles par la prière et la dévotion. « L’honneur et l’affection particulière » que l’Église accorde à saint Joseph, a-t-il souligné, est l’expression d’un principe central de la foi catholique : « la communion des saints ».
C’est seulement la grâce de Dieu qui agit à travers les saints.
Le Pape a reconnu que la question de la communion des saints était souvent mal comprise, confiant qu’enfant, lui-même croyait que cela voulait dire que les saints « faisaient la communion ». Il a mis en garde contre d’autres perceptions incorrectes de la sainteté, pointant notamment du doigt l’existence, dans l’Église, de formes de dévotion aux saints « qui semblent refléter une mentalité plus païenne que chrétienne ». La dévotion, a-t-il expliqué, n’est pas fondée « sur la confiance en un être humain, ou en une image ou un objet ». « Les saints ne font pas de miracles », a-t-il martelé, sortant de son texte, mais « c’est seulement la grâce de Dieu qui agit à travers eux ».
Être « ami » avec les saints
Le pontife a souligné que la sainteté n’a de sens que dans le Christ, comme un membre n’a de sens que dans son corps. Ainsi, dans l’Église-corps du Christ, « le péché d’une personne individuelle affecte toujours tout le monde, et l’amour de chaque personne individuelle affecte tout le monde ». La communion des saints, a poursuivi l’évêque de Rome, signifie ainsi que « chaque membre de l’Église est lié à moi d’une manière profonde, et ce lien est si fort qu’il ne peut être rompu, même par la mort ».
« Dans le Christ, personne ne peut nous séparer vraiment de ce que nous aimons », a affirmé le pape François, expliquant que c’était le sens profond du terme « dévotion », et qu’on pouvait donc être « ami » avec les saints. Le pape François a invité chacun à mettre cette confiance vers les saints « aux moments décisifs » de sa vie. Il a lui-même confié réciter tous les jours une prière à saint Joseph « depuis plus de 40 ans », qu’il a trouvée dans un livre de prières des Sœurs de Jésus et Marie datant du XVIIIe siècle. « Plus qu’une prière, c’est un défi », a-t-il déclaré avant de la réciter.