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Sa voix résonne encore aux oreilles de nombreux Américains et des millions de gens dans le monde entier. Avec elle, il réveille les foules, console et encourage à se tourner vers le Christ et à aimer son prochain. Cet homme, c'est Billy Graham, pasteur américain né à la fin de la Seconde Guerre mondiale et mort en 2018. Marié et père, ce pasteur a passé sa vie à faire connaître le Christ. Et, sans lui, bien des hommes et des femmes n’auraient jamais trouvé la foi. Un nouveau documentaire, s’appuyant sur des archives vidéos, des photos et des témoignages, nous faire revivre les grands rassemblements de ce pasteur hors du commun.
La vocation radicale d’un enfant insouciant
Jeune, Billy Graham ne s’intéresse qu’au sport et aux filles. Jusqu’à la venue, près de chez lui, d’un pasteur célèbre, Mordecai Ham. À seize ans, c’est la révélation, le début d’un renouveau qui ne cessera jamais. Le même que le célèbre athlète et ancien prisonnier de guerre, Louis Zamperini, vivra plus tard en assistant à l’un de ses prêches.
Après des études de théologie, Billy Graham se prend de passion pour les rassemblements publics dans toute l’Amérique, en plus des sermons dans les églises. Sa popularité explose un jour alors qu’il vole la vedette à un célèbre évangéliste, Billy Sunday. Très vite, le rythme de son ministère s'accélère et il a du mal à suivre. La presse parle de lui, relaie ses interventions, invite les gens à venir l’écouter. Pour tenir bon dans son engagement, il choisit une épouse profondément croyante, Ruth Bell, capable de l’épauler pour accomplir sa mission et pour qui il a surtout un coup de foudre.
La force de Billy Graham est de répondre à une soif spirituelle de milliers de gens. Si bien que les invitations à l’international se multiplient et commence, alors, le début d’une longue série de croisades — comme étaient appelés ses prêches publics — pendant près de 60 ans. Avec son équipe, composée de plusieurs hommes, Billy parcoure le monde et utilise tous les moyens médiatiques pour atteindre les coins les plus reculés. Et l’audience est au rendez-vous. 81 millions de spectateurs sont devant leur poste de télévision lors de la première diffusion d’une de ses "croisades". Il insiste sur le sens de la mort du Christ, parce que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné aux hommes son Fils unique pour racheter leurs péchés et porter leurs souffrances. Sa verve fait mouche. Ses mots touchent, émeuvent, convertissent. Bientôt, l’heure vient de s’engager de manière encore plus radicale.
Le temps de l’action politique
Billy Graham ne s’est pas contenté de vouloir convertir en masse. Alors qu’il prêche à tout va l’Évangile, il fait face à une Amérique divisée, perdue, victime du ségrégationnisme. Il se rend compte que son devoir est aussi de montrer l’exemple, de refuser tout compromis ou toute indifférence. Plusieurs fois, il se positionne catégoriquement contre l'injustice raciale, au risque d’abîmer sa réputation. Plusieurs fois, il redit le message d’amour de l’Évangile. Plusieurs fois, il se risque à aller en URSS, là où les chrétiens sont proscrits. Il devient bientôt aussi important que les hommes politiques, qu’il fréquente, écoute et conseille. Il a par exemple profondément marqué Bill Clinton ou encore Donald Trump. Barack Obama ira même prier avec lui.
Les déplacements des foules sont impressionnants. Il remplit des stades entiers. Dans les gradins, les gens pleurent, changent, se convertissent, toujours et encore. Il va en Roumanie, en Hongrie, en Afrique, en Inde, en Amérique du Sud, même en Corée du Nord. Partout, le même engouement pour ses propos prouvent que les besoins de l’âme sont les mêmes où qu’il aille. « Quand on proclame l’Évangile, c’est une autre voix qui parle, et je dépends de cette autre voix quand je prends la parole. Je sais que je reçois l’aide du Saint-Esprit », déclare-t-il. Il ne s’économise pas, jusqu’à parfois s’absenter pendant deux mois loin de sa famille. Ses engagements les plus émouvants et les plus salutaires sont sans doute ceux qu’il a eu lors d’événements tragiques. Il se rend sur les lieux de tragédies humaines pour réconforter, prier, faire du bien par sa présence. L’Histoire la plus noire rencontre toujours son regard, grâce auquel il tente de remettre la lumière là où se sont invitées les ténèbres.
Cette attitude, inspirée par le Christ, sert d’exemple à ceux qui l’écoutent, comme à de nombreux pasteurs dans le monde. À la fin de sa vie, il répondait face à la presse à la question "Avez-vous peur de la mort ?" : "Non, je me réjouis de voir venir la mort. J’ai hâte d’y être. Je me réjouis de voir Dieu en tête à tête." Billy Graham aura été le symbole magnifique des fruits que peuvent donner une vie abandonnée à Dieu, jusqu’au bout.
Pratique