Les roses monumentales du Moyen Âge sont un témoignage merveilleux de la hardiesse des bâtisseurs de l'époque gothique. Heureusement, même après plusieurs siècles, de nombreux exemples monumentaux illuminent encore nos cathédrales françaises, comme celles de Notre-Dame de Paris, miraculeusement restées intactes après l’incendie d’avril 2019.
En architecture, la rosace est la forme de la baie ajourée dans le mur à ne pas confondre avec la "rose" qui est le nom du vitrail lui-même. En effet, le vitrail vient "s’asseoir" dans une baie ajourée dont le diamètre peut dépasser les dix mètres. Ces grandes roses, qui s'épanouissent sur les grands murs des cathédrales, aux extrémités de la nef ou du transept, permettent à l’édifice d'être baigné d'une lumière divine. Et cette lumière, c’est celle du Salut.
La Lumière du Salut
Quelle que soit l’époque, les roses éclairent les hommes en quête de sens. Elles ont pour programme iconographique la Genèse, le Jugement dernier, l’Apocalypse ou le Paradis. Chaque thème s’organise autour d’une partie centrale circulaire qui matérialise le cœur de l’univers. Cette place centrale est occupée par un Dieu créateur, un Christ en gloire, par la Vierge ou par la Trinité.
Tous les regards et les gestes des personnages convergent vers le cœur de cette fleur. Les pétales de la rose sont prétexte à une cour céleste peuplée d’anges, de prophètes, d’apôtres ou de saints. La rose s’épanouit généralement en plusieurs cercles concentriques. Cela permet de disposer en cercle des personnages selon leur typologie (des confesseurs, des martyrs…), selon leur hiérarchie dans l’Église ou même de positionner des scènes dans un cercle chronologique (vie de la Vierge). Les médaillons et les lancettes complètent la leçon de catéchisme de ces roses magnifiques !