Soulagement. Après plus de quarante jours de captivité, la police éthiopienne a libéré samedi 15 janvier six religieuses appartenant à la congrégation des Filles de la charité de saint Vincent de Paul (sœur Letemaryam Sibhat, sœur Tiblets Teum, sœur Abeba Tesfay, sœur Zaid Moss, sœur Abeba Hagos et sœur Abeba Fitwi) ainsi que sœur Abrehet Teserma, des Ursulines de la Vierge Marie Immaculée. Arrêtées fin novembre dans le cadre d’une opération gouvernementale visant à identifier les personnes proches des rebelles tigréens, elles sont toutes en bonne santé.
Aucune nouvelle n’a néanmoins filtré concernant deux diacres et deux religieuses de Kobo, sœurs Lemlem Ghiday Aigarer et Birkti Gabray Halibo, d’origine tigréennes et toutes deux arrêtées les 30 et 31 décembre dans le nord du pays par les forces gouvernementales et dont la congrégation, présente en Éthiopie depuis 1967, œuvre essentiellement dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Deux millions de déplacés
Pour mémoire la guerre a éclaté en novembre 2020 après que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a envoyé l’armée dans la région du Tigré afin d’y destituer les autorités locales, issues du TPLF, qui défiaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires. En près de treize mois la guerre a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’autres personnes dans des conditions proches de la famine, rapporte l’ONU.