La 15e édition de la Marche pour la Vie s’est déroulée ce dimanche 16 janvier à Paris. Si la préfecture de police a estimé à moins de 5.000 le nombre de participants, les organisateurs annoncent entre 15.000 et 20.000 manifestants. Parmi eux, des jeunes, beaucoup de jeunes, à la surprise (et à la joie) des organisateurs et des intervenants à la tribune, qui les ont particulièrement remerciés et encouragés, "car il n’est pas si évident de s’engager aujourd’hui pour ses convictions", témoigne la porte-parole de la marche pour la vie, Aliette Espieux. Si les Femen se sont invitées violemment à la fin du parcours, cela n’a pas entaché le sentiment de réussite de cette marche qui entend défendre la vie de son commencement à sa fin.
En ligne de mire, cette année, la proposition de loi de la députée Albane Gaillot (ex-LREM), qui revient ce 19 janvier au Sénat, en deuxième lecture. Adopté fin novembre à l'Assemblée, le texte prévoit de passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour se faire avorter, mais également d'étendre la compétence des sages-femmes à la pratique des IVG par voie chirurgicale. Si Olivier Véran, le ministre de la Santé, n’a par exemple pas hésité à prendre "personnellement" position en faveur de cette mesure, Emmanuel Macron a estimé quant à lui, que "des délais supplémentaires ne sont pas neutres sur le traumatisme d'une femme".
Selon les chiffres officiels de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le taux de recours à l’IVG est passé en trente ans de 14 pour 1.000 femmes en 1990 à 15,4 IVG pour 1.000 femmes en 2020, soit une augmentation constante.