Les apparitions de la Vierge à six voyants dans la petite ville de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, ne finissent pas d’intriguer, au point que le Vatican a lancé une commission d’enquête en 2010 pour faire la lumière sur un phénomène débuté en 1981 et qui se poursuit encore aujourd’hui.
Dans un livre publié en italien en décembre 2021, « Procès à Medjugorje », le journaliste David Murgia, qui a eu accès au dossier de la commission qui a travaillé durant quatre ans, révèle notamment que Rome n’a reconnu aucun miracle. Entretien avec David Murgia, journaliste à TV2000, la chaîne de télévision catholique appartenant à la conférence épiscopale italienne.
I.Media : beaucoup des choses ont déjà été écrites sur Medjugorje. Que révèle votre livre ?
David Murgia : Le 11 février 2020, j’ai publié le « rapport final », soit le résumé de l’ensemble de l’enquête de 4 ans réalisée par la commission. Dans ce document, il était écrit que les sept premières apparitions étaient vraies, que cinq des six voyants étaient crédibles, qu’un nouveau sanctuaire devait être construit sur la montagne des apparitions et que Medjugorje était un phénomène à surveiller. Plus tard, je suis entré en possession de tous les procès-verbaux, de tous les résumés des réunions tenues par la commission. En les lisant, je me suis rendu compte que beaucoup de choses qui y étaient écrites n’avaient pas été reprises dans le rapport final. Ainsi, les miracles n’étaient pas mentionnés, ni les conclusions sur l’état psychologique des voyants, ni même les tensions qu’il y a eu au sein de la commission d’enquête.