Dans une décision rendue le 16 décembre, le tribunal administratif de Nantes ordonne à la commune des Sables-d’Olonne, de retirer une statue de saint Michel installée sur le parvis de l’église du même nom.
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L’archange saint Michel pourrait ne plus avoir droit de cité aux Sables-d’Olonne, en Vendée, très prochainement. Dans une décision rendue jeudi 16 décembre, le tribunal administratif de Nantes ordonne à la commune des Sables-d’Olonne de retirer une statue représentant saint Michel terrassant le dragon. Érigée il y a trois ans sur le parvis de l’église portant le même nom, elle constitue, d’après le tribunal, un « emblème religieux » installé dans l’espace public.
Un « emblème religieux »
C’est la Fédération de la Libre-Pensée de Vendée qui avait saisi la justice administrative à ce sujet. Le 18 novembre dernier, le rapporteur public avait déjà préconisé au tribunal administratif de Nantes, d’ordonner à la ville de démonter la statue de saint Michel. Parce que le tribunal a reconnu le caractère religieux de cette statue, sa présence dans l’espace public la rend contraire à l’article 28 de la loi de 1905 qui précise qu’il est « interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public ».
« La ville ne se laissera pas faire », a réagi le maire Yannick Moreau, dans un communiqué. Le jour même il a annoncé « faire appel du jugement » et demander, dans l’attente de la décision d’appel, un « sursis à exécution ».
Défendant l’installation de cette statue, la commune avait mis en avant la « pluralité de significations » qu’elle recouvre. En effet, saint Michel est aussi le saint patron des parachutistes. Un « détachement de parachutistes » avait d’ailleurs été convié lors de l’inauguration de la statue en octobre 2018.
