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Scène de vie relativement classique : un nouveau-né entre dans la pièce avec sa maman et tous les regards convergent vers lui. Plus l'enfant est petit, plus les regards s'attendrissent devant ce petit être, si délicat, avec son parfum de lait, égayant nos oreilles des premiers sons jaillissant de sa bouche. Dans un magasin, au cours d’un trajet de bus, à la sortie de l'école, il n'est pas rare qu'une autre maman ou une grand-mère vienne demander l'âge de ce tout-petit, son prénom, comment il se porte. Peu importe si l'enfant fait déjà ses nuits ou mange bien, l'entourage est attiré par ce petit être qui vit ses premiers jours.
Il y a dans l'enfant et spécialement dans le nouveau-né une force d'attraction de pur amour. Ce bébé ne fait rien, ne planifie rien, n’anticipe rien, il ne contrôle en rien tous ces regards qui se posent sur lui. Il est là. Simplement là. Pur. Innocent. Paisible. Confiant.
Certaines personnes souhaitent même avoir le privilège de porter dans leurs bras ce tout-petit, comme une mère qui se régale de retrouver son enfant après la sieste : son corps tout chaud, ses joues rougies par le sommeil, quel délice de tenir son enfant dans ses bras et sentir sa chaleur contre soi.
D'où vient cette force d'attraction ? Que dit-elle dans ce monde où il est attendu de réussir, d'être fort, d'aller vite, de choisir les bons mots, de faire preuve d'une vive intelligence ? N'y a-t-il pas un parallèle avec le passage d'Elie cherchant Dieu autour de lui ?
Dieu n'est pas dans l'ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni même dans le feu. Il n'est pas pas plus dans la force, la vitesse ou l’éclat de la réussite. Dieu se dévoile dans la brise légère. Dieu se dévoile dans la fragilité de ce tout petit enfant qui ne fait rien d'autre qu'être, exister, vivre, abandonné en confiance auprès de ses parents.
Dieu se dévoile dans la brise légère, Il a tant aimé le monde qu'Il a pris chair et a vécu parmi nous. N'attend-il pas de chacun des bras ouverts et accueillants pour le serrer contre soi ? Cet enfant tout chaud, les joues rougies par le sommeil, qui ouvre les yeux et pose son regard sur les visiteurs de la crèche, n’attend-il pas de chacun simplement d'être, exister, vivre, abandonné en confiance auprès lui ? Il ne reste qu’à laisser cette force d’attraction du nouveau-né divin attirer chacun de ses visiteurs à la source de sa chaleur.