Ces derniers jours, la reine Elisabeth II, 95 ans, a renoncé à plusieurs engagements pour des raisons de santé. Suffisamment pour relancer les spéculations sur une possible abdication. Il existe pourtant une raison quasi-religieuse qui pourrait l'en dissuader.
La reine Élisabeth II fait, chacun le sait, souvent parler d’elle dans la presse. Chacune de ses sorties sont scrutées et commentées, qu’il s’agisse de sa première apparition officielle avec une canne ou de sa vigueur au moment d’accueillir des personnalités économiques dans son palais. Au Royaume-Uni et dans le monde entier, l’endurance légendaire de la souveraine de 95 ans est un sujet à part entière, beaucoup spéculant désormais sur une éventuelle abdication.
Abdiquer en faveur de son fils ou de son petit-fils figure parmi les hypothèses plausibles selon les commentateurs, surtout depuis que la reine a annulé à la dernière minute son déplacement à Glasgow pour la COP26 sur le climat et qu’elle a été hospitalisée toute une nuit la semaine dernière. Pourtant, une petite chose plaide pour qu’elle ne renonce pas. Selon Angela Levin, une biographe de la reine, le jour de son couronnement, le 2 juin 1953 à l’abbaye de Westminster, la souveraine a fait une série de promesses quant à son futur rôle. Elle concluait son propos avec le vœu suivant : « Les choses que j’ai déjà promises ici, je les accomplirai et les tiendrai. Que Dieu me vienne en aide. »
La biographe estime que cet aspect religieux de son règne a laissé la souveraine aux prises avec un « combat entre sa tête et son corps ». Et que si ses années commencent à affecter sa santé, son vœu devant Dieu, scellé par un baiser sur la Bible, la fait avancer. En tout état de cause, même si l’on n’est pas fan de la royauté, il est difficile de ne pas admirer une personne de 95 ans qui sort avec élégance et salue toujours les gens avec un sourire. Et si beaucoup aimeraient voir la reine se retirer, sa détermination et son dévouement reste un exemple inspirant pour tous. Après tout, lorsqu’on fait une promesse — surtout devant — on fait tout notre possible pour la tenir, même si cela demande parfois des sacrifices personnels.
