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Les questions du Pape pour mesurer sa joie

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Mathilde de Robien - publié le 23/10/21
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« Soyez des disciples missionnaires », exhorte le Pape en vue de la journée mondiale des missions ce dimanche 24 octobre. Pour le Saint Père, l’évangélisation passe par cinq dispositions du cœur : la compassion, l’espérance, la fraternité, la rencontre et la joie. En cette semaine missionnaire, Aleteia propose de courts examens de conscience, à l’aune des réflexions du Pape, afin d’évaluer son ardeur missionnaire. Aujourd’hui, sa joie. (5/5)

Après la compassion, l’espérance, la fraternité et la rencontre, la cinquième « marque de fabrique » du disciple missionnaire, selon le pape François, est la joie. « Si l’on suit Jésus, heureux d’être attiré par lui, les autres le remarquent », expliquait le Saint Père dans son discours aux Œuvres missionnaires pontificales le 21 mai 2020. Combien de fois avons-nous fait cette expérience : un visage souriant est plus convaincant qu’un long discours ! « La joie qui transparaît chez ceux qui sont attirés par le Christ et par son Esprit, voilà ce qui peut rendre féconde et fructueuse chaque initiative missionnaire ». Si on se laisse toucher, « la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus », assure encore le Saint Père dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, regrettant qu’il y ait « des chrétiens qui semblent avoir un air de Carême sans Pâques ».

Dans son exhortation apostolique, le pape François démontre combien l’Évangile invite avec insistance à la joie : « Quelques exemples suffisent : « Réjouis-toi » est le salut de l’ange à Marie (Lc 1, 28). La visite de Marie à Élisabeth fait en sorte que Jean tressaille de joie dans le sein de sa mère (Lc 1, 41). Dans son cantique, Marie proclame : « Mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 47). Quand Jésus commence son ministère, Jean s’exclame : « Telle est ma joie, et elle est complète » (Jn 3, 29). Jésus lui-même « tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit-Saint » (Lc 10, 21). Son message est source de joie : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jn 15, 11). »

« Notre joie chrétienne jaillit de la source de son cœur débordant. Il promet aux disciples : « Vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie » (Jn 16, 20). Et il insiste : « Je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera (Jn 16, 22). Par la suite, les disciples, le voyant ressuscité « furent remplis de joie » (Jn 20, 20). Le Livre des Actes des Apôtres raconte que dans la première communauté ils prenaient « leur nourriture avec allégresse » (Ac 2, 46). Là où les disciples passaient « la joie fut vive » (8, 8), et eux, dans les persécutions « étaient remplis de joie » (13, 52). Un eunuque, qui venait d’être baptisé, poursuivit son chemin tout joyeux » (8, 39), et le gardien de prison « se réjouit avec tous les siens d’avoir cru en Dieu » (16, 34). »

De quelle joie parle-t-on ? Il s’agit bien de la joie qui vient de Dieu, et non pas des « plaisirs superficiels » du « monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante ». « Quand la vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu, on ne jouit plus de la douce joie de son amour », alerte le Saint Père.

« Je peux dire que les joies les plus belles et les plus spontanées que j’ai vues au cours de ma vie sont celles de personnes très pauvres qui ont peu de choses auxquelles s’accrocher. Je me souviens aussi de la joie authentique de ceux qui, même dans de grands engagements professionnels, ont su garder un cœur croyant, généreux et simple. »

Il arrive cependant que les circonstances de la vie éteignent notre joie. Comment demeurer dans la joie lorsque les épreuves nous accablent ? Le Pape comprend cela : « Je reconnais que la joie ne se vit pas de la même façon à toutes les étapes et dans toutes les circonstances de la vie, parfois très dure », « Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause des graves difficultés qu’elles doivent supporter ». Cependant, pour le Pape, la joie « s’adapte et se transforme, et elle demeure toujours au moins comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout ».

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