Le rapport sur les abus sexuels commis dans l’Église, publié mardi 5 octobre, insiste, dans ses recommandations, sur une remise en question du secret de la confession. Ces dernières heures, il est dans le collimateur de l'opinion et des responsables politiques. Éclairage sur ce sacrement et ce secret professionnel.
Après l’accablant rapport sur les abus sexuels commis au sein de l’Église, publié mardi 5 octobre, le secret de la confession semble être dans le collimateur de l’opinion et des responsables politiques. Doit-il disparaître ? Évoluer ? Est-il contraire aux lois de la République ? « Le secret de la confession ne peut déroger à l’obligation, prévue par le code pénal et conforme, selon la commission, à l’obligation de droit divin naturel de la protection de la vie et de la dignité de la personne, de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable », peut-on lire dans les recommandations formulées par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).
« La confession doit rester secrète et le secret de la confession restera parce que cela ouvre un espace de parole libre qui se fait devant Dieu et, en ce sens-là, est plus fort que les lois de la République », a répondu Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), au micro de France info. Une déclaration qu’il a précisée dans la journée, certains l’accusant de tenir des propos relevant du séparatisme : « Prévoir une exception au secret serait contreproductif pour la protection des personnes victimes. Se confieraient-ils s’ils savaient que ce n’est pas un secret ? Ne leur enlevons pas ce lieu qui peut être une première étape dans la libération de la parole. »