L’histoire de la sainte patronne de Nice, fêtée le 8 octobre, rejoint celles de ces compagnons du Christ ou de ces mystérieuses reliques qui ont accosté en Provence à bord de navires désemparés mais guidés par des anges…
À une date que l’histoire n’a pas retenue, mais c’était il y a bien longtemps, les habitants de Nice qui observent la mer restent tout étonnés car un merveilleux spectacle se déroule sous leurs yeux : du large, alors qu’aucun vent ne souffle, vient, voiles gonflées, un délicat esquif. Quelques pêcheurs vont y voir de plus près et demeurent sans voix. Le navire, en effet, n’a pas d’équipage, ni de barre et, ce que de la terre ils ont pris pour sa voilure, se révèle en réalité être les immenses et blanches ailes d’anges qui le poussaient doucement vers la plage et l’y firent accoster tout en douceur avant de s’envoler vers les cieux.
Un parfum ineffable
De l’embarcation échouée sur les galets monte un parfum ineffable qu’il faut moins attribuer aux fleurs splendides qui la recouvrent tout entière ainsi qu’à la dépouille à laquelle les roses, les jasmins et les lis servent de linceul. C’est celle d’une toute jeune fille d’une beauté exquise recouverte d’un fin voile blanc. Il est indiqué qu’elle se nommait Reparata et que, chrétienne, cette vierge a subi le martyre à Césarée de Palestine et a succombé après avoir échappé miraculeusement à une longue suite de supplices atroces. Ainsi la sainte accoste-t-elle dans la cité dont elle deviendra la patronne et dont la cathédrale recevra un jour son nom.