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L’Ordre du Saint-Sépulcre, plus que jamais au chevet des chrétiens de Terre sainte

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Ordre du Saint Sépulcre

Des élèves de l'école du patriarcat de Beit Sahour.

Agnès Pinard Legry - publié le 24/09/21

Alors que les investitures de l’Ordre du Saint-Sépulcre se tiennent ce samedi 25 septembre à Bayonne, le général Jean-Marie Faugère, lieutenant pour la France, revient pour Aleteia sur l’urgence de soutenir les chrétiens de Terre sainte.

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Ils sont près de 60 évêques, chevaliers, dames et prêtres, à être investis par l’Ordre du Saint-Sépulcre ce samedi 25 septembre en la cathédrale de Bayonne. « Les restrictions sanitaires depuis le printemps 2020 ont restreint voire supprimé nos réunions au sein des provinces et commanderies de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (OESSJ) », confie à Aleteia le général Jean-Marie Faugère, lieutenant pour la France. « Notamment les investitures dans l’Ordre n’ont pas eu lieu en 2020. Nous rattrapons donc cette année et ce week-end les postulants de 2020 et une partie de ceux de 2021 ». Un événement important pour une mission cruciale : soutenir les fidèles de Terre sainte. Éclairage.

Aleteia : Vous portez dans votre nom celui du saint-Sépulcre. Quelle est votre action en Terre sainte ?
Général Jean-Marie Faugère : Sous sa forme actuelle, l’OESSJ a été institué par le pape Pie IX en 1847 en même temps que le Saint Père restaurait le Patriarcat latin de Jérusalem. La finalité de l’Ordre est d’approfondir la foi chrétienne de ses membres et de soutenir spirituellement et matériellement les chrétiens de Terre Sainte (Palestine, Jordanie, Israël et Chypre). Notre action concrète est donc de soutenir les chrétiens, catholiques, de Terre Sainte au plan financier et matériel.

Les pèlerinages ont été supprimés et n’ont pas encore repris alors que beaucoup de Palestiniens chrétiens notamment vivent de ces derniers.

Le Patriarcat latin de Jérusalem est, pour simplifier, l’archidiocèse catholique romain de Terre sainte. Il est dirigé par le Patriarche latin, sa Béatitude Mgr Pizzaballa. Sous sa responsabilité, il y a les paroisses, le séminaire, une quarantaine d’écoles, une université (Madaba), les institutions charitables que conduit le Patriarcat et d’autres institutions religieuses et parmi ces dernières hospices, hôpitaux, crèches, etc.

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Une école tenue par des religieuses à Ramallah.

En quoi la pandémie de Covid-19 a-t-elle modifié votre action ?
Notre action s’est ralentie bien entendu, déjà parce que nous ne pouvions pas nous rendre en Terre Sainte. Les pèlerinages ont été supprimés et n’ont pas encore repris alors que beaucoup de Palestiniens chrétiens notamment vivent de ces derniers. Nos activités en France ont subi également un frein : absence de quêtes dans les paroisses, de dîners de charité pour récolter des fonds, etc. En 2020 nous n’avons pas pu tenir les cérémonies d’investiture donc recruter de nouveaux membres en raison des restrictions de déplacement et de rassemblement. Nous avons alors investi dans des pèlerinages « virtuels » en Terre Sainte tout comme dans des soirées de gala « virtuels » par internet qui ont répondu au-delà de nos espérances grâce à la générosité de nombreux et nouveaux donateurs, si bien que nous avons pu maintenir notre niveau de financement de nos actions en Terre Sainte.

Le regain des tensions entre Israël et le Hamas en mai dernier a-t-il aussi affecté votre action ? Si oui dans quelle(s) mesure(s) ?
Pour nos actions, il n’y a pas, à ma connaissance, d’incidence directe de ces tensions entre Israël et le Hamas si ce n’est par ses répercussions sur les populations palestiniennes en particulier celles qui ont des activités professionnelles en Israël, les frontières ayant été fermées au plus fort de la crise sanitaire. Mais, nous concernant, nous avons poursuivi avec le Grand Magistère romain nos envois de fonds en dotant plus particulièrement les fonds humanitaires levés par le Patriarcat latin.

Quelle est votre plus grande crainte pour les chrétiens de Terre sainte ?
La plus grande crainte – qui se concrétise d’ailleurs – reste l’exode des populations chrétiennes qui se poursuit vers les Etats-Unis, l’Australie, l’Europe, alimenté entre autres causes par l’impossibilité pour les jeunes générations instruites de vivre et de trouver un emploi en Jordanie, en Palestine et même en Israël. La difficulté pour les congrégations religieuses notamment de renouveler leur présence en Terre Sainte et de maintenir des communautés viables est un autre aspect de la présence chrétienne en ces lieux qu’il faut absolument protéger.

Le motif d’espérance est l’acte de foi que nous mettons dans l’impossibilité de voir la présence chrétienne se tarir sur la terre qui a vu naître, vivre, mourir et ressusciter le Christ.

Et votre plus grande espérance ?
Le motif d’espérance est l’acte de foi que nous mettons dans l’impossibilité de voir la présence chrétienne se tarir sur la terre qui a vu naître, vivre, mourir et ressusciter le Christ. Et puis, dans le monde instable que nous connaissons depuis trente ans, les rapports géostratégiques peuvent évoluer et se renverser, sait-on jamais ? L’Ordre est là pour prier en ce sens.

Tags:
JérusalemReligieuxTerre sainte
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