Comment connaître le type de mémoire de son enfant ? Quelle méthode de mémorisation pour l’aider au mieux ? Cécile Dalle, professeur des écoles à Saint-Jean de Passy (Paris), partage les fruits de presque 20 ans d’expérience dans l’enseignement primaire.
Cela fait des jours que votre enfant lit, relit, rerelit sa leçon mais n’en retient guère plus de trois mots. Peut-être que le simple fait de surligner les phrases importantes ou de l’écrire l’aiderait à la mémoriser plus efficacement. « Pour aider votre enfant à mémoriser, il est important de comprendre son fonctionnement et son type de mémoire dominant », affirme Cécile Dalle, professeur des écoles et auteur de Réussir à l’école publié récemment chez Mame. « Si votre enfant est auditif, inutile de lui faire copier 20 fois un mot. Faites-le-lui épeler. Inversement, s’il les épelle dans la voiture alors qu’il est visuel ou kinesthésique, il ne les saura jamais. »
Avant de se demander quel est le type de mémoire dominant chez son enfant, il est important de prendre conscience de deux préalables : il est nécessaire de comprendre avant d’apprendre, et mémoriser demande du temps. Pour que le processus de mémorisation ait des chances d’aboutir, il est en effet indispensable de comprendre avant d’apprendre, sinon le « par cœur » ne sert à rien. « L’essentiel est de faire des liens », souligne Cécile Dalle. Ensuite, pour être efficace et durer dans le temps, la mémorisation exige de la patience : « La mémoire a besoin de temps pour intégrer durablement des notions nouvelles, sinon elles ne sont stockées qu’en mémoire courte ou mémoire de travail ». Cela suppose de revenir plusieurs jours de suite sur une leçon ou une notion.