Les autorités locales de deux provinces de l’est de la Chine encouragent désormais les habitants à dénoncer leurs voisins en échange d'une gratification financière. Ces mesures officiellement mises en place pour limiter la formation de clusters Covid viennent resserrer l’étau autour des minorités religieuses.
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Après l’arrondissement de Boshan et la ville de Weihai dans le nord-est de la Chine, la ville de Qiqihar a mis en place des mesures incitatives pour encourager les habitants à dénoncer toute « activité religieuse illégale ». Selon le site d’information Chinese Christian Daily, la section locale du Département du travail du front uni serait à l’origine des mesures. Cette section est une branche du Parti Communiste Chinois et gère entre autres des stratégies d’influence à l’étranger. Lundi 9 août, à Qiqihar, la structure a donc annoncé que tout informateur recevrait jusqu’à 1.000 yuans (130 euros). Ceux qui seraient en mesure de dénoncer des représentants de culte non-homologués, de signaler la distribution de documents pieux ou de faire connaître des réunions privées à connotation religieuse pourraient empocher entre 500 yuans (65 euros) et 1.000 yuans.
Le communiqué annonçant les nouvelles dispositions a évoqué la volonté des autorités de « limiter la formation de clusters » imputée aux regroupements religieux. Et des mesures utiles pour « renforcer le contrôle d’activités religieuses illégales […] et assurer l’harmonie et la stabilité ». L’ICC (International Christian Concern), une organisation œcuménique américaine, y voit « une énième manœuvre visant à freiner les églises qui ne sont pas enregistrées auprès de l’État ». Nouvelle manière donc d’avancer vers un contrôle total sur les cultes.