Une statue de la Vierge Marie du sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray, dans le Morbihan, a été détruite samedi 21 août. Les parents de l’auteur des faits, un adolescent, s’étant rendus à la mairie, aucune plainte n’a finalement été déposée.
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Située au cœur du sanctuaire Sainte-Anne d’Auray (Morbihan), en haut de la scala santa, un double escaler rappelant l’escalier saint de Jérusalem que Jésus a grimpé pour aller à la rencontre de Pilate, une grande croix trône sur l’autel entourée d’une statue de l’apôtre d’un côté et, de l’autre, d’une statue de la Vierge Marie. Trônait, devrait-on dire. La statue de la mère du Seigneur a été dégradée samedi 21 août. Réalisée en pierre tendre et mesurant près d’un mètre de haut, elle a été poussée de son socle, tombant ainsi sur le côté.
Décidés à porter plainte, la mairie –propriétaire du lieu – et le recteur du sanctuaire, père Gwénaël Maurey, ne l’ont finalement pas fait, les parents du coupable s’étant eux-mêmes signalés. Leur enfant, un adolescent, leur a dit ce qu’il avait fait. « Il a voulu impressionner ses copains et a reconnu sa bêtise », explique à Aleteia le père Gwénaël Maurey. « Il ne s’agit pas d’un acte antichrétien mais plutôt d’une bêtise d’adolescent ». Les parents se sont engagés à rembourser la réparation et ont demandé à leur fils de leur rembourser le montant par la suite.
Nous souhaitons que les touristes deviennent des visiteurs et que les visiteurs deviennent des pèlerins.
« Cet acte d’incivilité témoigne surtout du manque de culture religieuse, de culture humaine », déplore le recteur. » Ici nous ne sommes pas dans un parc de loisirs mais dans un sanctuaire ! ». Sainte-Anne d’Auray accueille chaque année des milliers de visiteurs. Une situation dont se réjouit le père Gwénaël mais qui constitue aussi un incroyable défi. « Nous souhaitons que les touristes deviennent des visiteurs et que les visiteurs deviennent des pèlerins », résume-t-il.
« La réponse à ce genre d’incivilité est de donner aux jeunes mais plus largement à tous une véritable formation religieuse », reprend le recteur. « Si je rencontrais le jeune à l’origine de cette incivilité je lui demanderais s’il a conscience de qui il a renversé et de ce que cela représente pour nous, croyants ».