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Il fait un temps glorieux, ce 15 août 1803, dans le Doubs. Vers 7h30, au matin de l’Assomption, Pierre-Antoine Mille, un fermier des environs de Scey, part pour la messe au bourg en compagnie de ses trois filles, Marguerite, Cécile et Simone, et d’un vannier ambulant, Louis Seure, venu réparer des hottes en vue des vendanges. Pour aller de la ferme de la Malcôte au village, il faut longer les bois de Grandchamp, sombres, profonds, et longtemps repaire de brigands. Le groupe est à peu près à mi-chemin lorsque Seure s’écrie : "Eh dis donc, qu’est-ce que c’est que ça ?" Il désigne un vieux chêne un peu en retrait de la route dont le tronc irradie une telle lumière que l’éclat du soleil, pourtant splendide, en est éclipsé, au point, diraient les deux hommes, de n’être pas plus lumineux "que des vers luisants en pleine nuit".