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Qu’est-ce que la foi ?

CHURCH

Vitalii Stock | Shutterstock

Denis Biju Duval - publié le 19/07/21

La foi est l’accueil du Dieu qui se révèle en Jésus-Christ, et la totale adhésion à ce qu’il nous révèle. Croire est une grâce, mais c’est aussi un acte pleinement humain, raisonnable, libre, qui apporte une lumière surabondante à l’homme en quête du sens ultime de sa vie.

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La foi chrétienne repose sur la Révélation. Croire, c’est accueillir cette initiative de Dieu, l’accueil de la révélation qu’il fait de son être et de sa propre vie. Comme le cœur de cette initiative consiste dans le fait de donner son Fils dans lequel il révèle tout ce qu’il est, cela signifie que la foi est l’accueil du Christ, « plénitude de la Révélation » (Catéchisme de l’Église catholique-CEC, 65) qui se révèle à nous et qui nous révèle le mystère de Dieu. 

À l’initiative de Dieu

La foi procède de l’initiative de Dieu, qui s’est pleinement réalisée dans le Christ, dans les événements de sa venue, de sa vie, de son ministère, de sa mort et de sa résurrection. Pour nous qui n’y avons pas assisté à l’époque où ils se sont produits, l’Esprit Saint nous les rend présents par l’Église, par sa parole, par les sacrements. C’est pourquoi la foi chrétienne est aussi foi de l’Église. Depuis les origines, cela s’exprime fortement dans la liturgie baptismale : le ministre immerge le baptisé dans la foi de l’Église et en même temps, le baptisé confesse personnellement la foi transmise par l’Église.

« La foi est une réponse d’obéissance à Dieu » (Fides et ratio, 13). La foi est donnée et non pas imposée.

« Puisque l’homme dépend totalement de Dieu comme son Créateur et Seigneur et que la raison créée est complètement soumise à la vérité incréée, nous sommes tenus de présenter par la foi à Dieu qui se révèle la soumission plénière de notre intelligence et de notre volonté » (Constitution dogmatique de Vatican I sur la foi catholique Dei Filius, III, DS 3008).

La foi est une relation personnelle

La foi est fondamentalement une relation personnelle avec Dieu : c’est en lui que nous croyons et à lui que nous adhérons. Il ne s’agit pas en premier lieu de croire en des vérités, mais d’abord de s’en remettre à quelqu’un. Nous croyons d’abord en Dieu avant de croire ce qu’il révèle.On le voit bien lorsque l’on dit le Credo. On ne dit pas : « Je crois que », mais : « Je crois en… » « Je crois en… » renvoie aux trois personnes de la Trinité que sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Cela veut dire que la foi est d’abord une adhésion à Dieu qui se révèle personnellement. Ce n’est pas simplement croire à une doctrine et à des vérités. Bien sûr cela l’inclut : si l’on continue le Credo après l’affirmation de la foi en Dieu le Père, en Jésus-Christ et en l’Esprit saint, il y a du contenu. Il s’agit là d’une distinction très classique que l’on trouve dès les Pères de l’Église des premiers siècles, entre ce que l’on appelle la fides qua qui renvoie à la personne en qui on croit et la fides quae qui renvoie aux contenus de la foi : on tient toujours que ce qui est premier et le plus fondamental est la relation personnelle. Néanmoins, cette relation serait vide si elle n’avait pas un contenu exprimable et pensable.

Icon of Mary and Jesus with Angels

La foi est un choix fondamental

« Cette vérité, donnée à l’homme et que celui-ci ne pourrait exiger, s’inscrit dans le cadre de la communication interpersonnelle et incite la raison à s’ouvrir à elle et à en accueillir le sens profond. C’est pour cela que l’acte par lequel l’homme s’offre à Dieu a toujours été considéré par l’Église comme un moment de choix fondamental où toute la personne est impliquée » (Dei Filius III, DS 3008).

« Je sais en qui j’ai mis ma foi »(2 Tm 1, 12).

Comme l’explique le CEC : en tant qu’adhésion personnelle à Dieu et assentiment à la vérité qu’il a révélée, la foi chrétienne diffère de la foi en une personne humaine. Il est juste et bon de se confier totalement en Dieu et de croire absolument ce qu’il dit. Il serait vain et faux de mettre une telle foi en une créature (cf. Jr 17, 5-6 Ps 40, 5 ; 146, 3-4) (CEC 150).

Croire au Christ est bien davantage que de croire simplement que Dieu existe. L’apôtre saint Jacques explique dans sa lettre que « les démons croient aussi » qu’il n’y a qu’un seul Dieu, mais « ils tremblent » (Jc 2, 19). Ce que saint Jacques montre et que l’on retrouve chez saint Paul, c’est que la foi n’est vivante que lorsqu’elle s’accomplit dans la charité et dans l’amour. Une foi sans amour « ne connaît pas Dieu » (1 Jn 4, 8), elle est morte. C’est un peu comme un cadavre. Elle n’est plus vivifiée par l’amour ; elle ne reste plus qu’une intelligence froide. Les démons savent que Dieu existe et qu’il s’est révélé dans le Christ, mais ils n’adhèrent pas à Dieu et n’aiment pas.

Il y a des raisons de croire

Le motif de croire n’est pas dans le fait que les vérités révélées apparaissent comme vraies et intelligibles à la lumière de notre raison naturelle : nous croyons à cause de l’autorité de Dieu même qui révèle et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper. « Néanmoins, pour que l’hommage de notre foi fût conforme à la raison, Dieu a voulu que les secours intérieurs du Saint-Esprit soient accompagnés des preuves extérieures de sa Révélation » (Dei Filius, DS 3009). C’est ainsi que la sagesse indépassable du Christ, ses miracles ainsi que ceux des saints (cf. Mc 16, 20 ; He 2, 4), les prophéties, la propagation et la sainteté de l’Église, sa fécondité et sa stabilité « sont des signes certains de la Révélation, adaptés à l’intelligence de tous », des « motifs de crédibilité » qui montrent que l’assentiment de la foi n’est « nullement un mouvement aveugle de l’esprit » (Dei Filius, DS 3008-3010).

Tout sauf un saut dans le vide

La foi présente tous les caractères de quelque chose qui est convaincant pour l’homme et la raison, à l’inverse des croyances subjectives, des sentiments aveugles ou des superstitions. C’est à la fois convaincant pour la raison et au-delà de la raison, car ce que l’on accueille, ce n’est pas quelque chose que l’homme aurait pu deviner lui-même, mais un assentiment à une initiative de Dieu qui nous précède et sans laquelle on n’aurait jamais pu le connaître comme on le connaît dans la foi. La raison permet d’accéder à une certaine connaissance de Dieu, mais c’est une connaissance qui reste très lointaine et qui n’a pas ce caractère de relation personnelle qu’elle peut prendre quand Dieu prend l’initiative de se révéler à nous. La raison y a sa part. Pour certaines personnes, cela passera par une réflexion conceptuellement élaborée, parce que telle est leur forme d’intelligence. Pour d’autres, ce seront les événements, des rencontres qui les rejoignent au plus profond. Quelqu’un qui assiste à un miracle à Lourdes ne fait pas forcément de grands raisonnements, mais l’événement auquel il assiste peut être tout à fait convaincant.

Les facultés de l’homme le rendent capable de connaître l’existence d’un Dieu personnel, mais pour que l’homme puisse entrer dans son intimité, Dieu a voulu se révéler à lui et lui donner la grâce de pouvoir accueillir cette révélation dans la foi.

La foi est un acte de la raison mais qui la dépasse

Saint Thomas d’Aquin donne cette définition : « Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la volonté divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (Somme théologique, IIa IIae, 2,9). L’intelligence est plus large que la raison. Les facultés de l’homme le rendent capable de connaître l’existence d’un Dieu personnel, mais pour que l’homme puisse entrer dans son intimité, Dieu a voulu se révéler à lui et lui donner la grâce de pouvoir accueillir cette révélation dans la foi. Néanmoins, les preuves de l’existence de Dieu peuvent disposer à la foi et aider à voir que la foi ne s’oppose pas à la raison humaine (CEC, 35). « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité » (Fides et ratio, 1).

Un caractère historique

Dieu s’est révélé graduellement, par étapes, dans les événements de notre histoire.Il ne s’est pas contenté de nous donner un livre rempli de vérités sur lui, mais il est intervenu dans notre histoire et c’est en intervenant dans notre histoire qu’il s’est révélé. Cette révélation dans notre histoire a eu un progrès (CEC, 53) : Dieu s’est révélé graduellement à l’homme, par étapes à Abraham  « père des croyants » (Rm 4, 18), puis dans tout l’Ancien Testament, dans toute l’histoire qui précède le Christ jusqu’à la Vierge Marie, modèle de foi, qui a cru et que toutes les générations diront bienheureuse pour cela (Lc 1, 45), et puis dans le Christ qui est, comme le dit la constitution Dei Verbum de Vatican II, la plénitude de la révélation par ses actes et par ses paroles. Il ne nous a pas seulement transmis des informations sur Dieu mais en sa personne, il nous a montré Dieu, il nous a révélé Dieu, son action et ses projets sur nous.

Ainsi, cette foi débouche sur la révélation de Dieu, mais aussi de l’homme. Dans notre adhésion, il y a aussi l’adhésion à ce que nous sommes pour Dieu. La foi nous fait ainsi entrer dans le projet que Dieu a pour nous. Et ce projet, c’est que nous participions à sa vie. Cette participation commence déjà par la foi, puisque qu’on ne peut participer à sa vie sans la foi.

La foi est tendue vers une plénitude

La foi est tendue vers la vision dans laquelle la connaissance de Dieu deviendra quelque chose de totalement lumineux et de définitif, dans la vie éternelle. La foi est encore un état de connaissance transitoire qui est marqué d’une certaine obscurité (2 Co 2, 7), puisque l’on n’a pas l’évidence de Dieu, mais seulement une connaissance de lui sous les signes et les événements de sa révélation. Mais on chemine vers la connaissance plénière qui sera dans la vision face à face. C’est pour cela que la foi garde un caractère transitoire, car elle est liée à notre connaissance partiellement évidente de Dieu. Dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 13, saint Paul explique pourquoi la seule des trois vertus théologales qui restera est la charité : la foi s’effacera devant la vision de Dieu tandis que l’amour restera.

La plupart du temps, Dieu ne nous tombe pas dessus. On a la foi parce que nous avons aussi consenti à certaines choses, parce que nous avons réfléchi à la véracité de certains arguments de la révélation.

La foi est un acte humain

La foi est un acte authentiquement humain. Elle est d’abord un don de Dieu, mais elle est aussi un acte de notre part, dans lequel la prière, l’intelligence et la volonté de l’homme coopèrent librement avec la grâce divine (CEC 154). La foi est un acte qui engage notre décision et notre volonté. Dieu s’y prend toujours ainsi : il nous rend participants et collaborateurs de ses projets. Il ne court-circuite pas les facultés d’intelligence et de liberté qu’il nous a données. La foi est une grâce, la racine vivante de toute la vie de la grâce et en même temps elle est un acte qui est le nôtre. Il faut « adhérer à », accueillir le Seigneur tel qu’il se donne ou par des arguments qui nous ont convaincus. C’est un élément très important, car de nombreuses personnes en restent au constat qu’elles n’ont pas la foi, expliquant : « Tu as bien de la chance car tu as la foi et moi je ne l’ai pas. » Comme s’il y avait des privilégiés que Dieu a choisis et les autres que Dieu n’aurait pas eu le souci de rejoindre… Or le projet de Dieu est que tous aient la foi. Mais la foi — sauf grâce particulière — ne se reçoit pas dans une pure passivité. La plupart du temps, Dieu ne nous tombe pas dessus. On a la foi parce que nous avons aussi consenti à certaines choses, parce que nous avons réfléchi à la véracité de certains arguments de la révélation. Qui cherche trouve…

Un acte de liberté et d’amour

Dieu veut qu’on le cherche, car le chercher c’est déjà l’aimer. Pourquoi Dieu ne fait-il pas également tous les six mois un miracle de Fatima avec le soleil qui danse dans le ciel pour que tout le monde soit convaincu ? Par rapport à l’obscurité, Pascal disait qu’« il y a dans la foi suffisamment de lumière pour que ceux qui la cherchent la trouvent et il y a suffisamment d’obscurité pour que ceux qui ne la veulent pas la refusent ». Le projet de Dieu implique notre participation. Dieu laisse place au refus. La façon dont il nous approche laisse place au refus. C’est un refus qui demeure un refus irrationnel puisque la foi a un caractère convaincant. Refuser Dieu est un acte irrationnel mais qui reste possible.

« Dans la foi, l’intelligence et la volonté s’exercent au maximum de leur nature spirituelle pour permettre au sujet d’accomplir un acte dans lequel la liberté personnelle est pleinement vécue » (Dei Filius III, DS 3008).

Ce caractère non évident de la foi, ouvre à celui qui en a le désir un chemin de recherche et d’approfondissement de Dieu tout au long de sa vie. Cela peut transformer sa vie en une histoire de recherche de Dieu. Tout cela dit beaucoup de la patience et de l’amour de Dieu : puisque Dieu donne, c’est ce désir de vérité et d’amour qui prévaut.

La foi se demande aussi dans la prière

La foi est nécessaire car « sans la foi il est impossible de plaire à Dieu » (He 11,6). Dans la prière Dieu noue un dialogue personnel avec chacun et c’est pour cela que la foi, qui est un don de Dieu, se demande aussi dans la prière, comme les apôtres qui demandent : « Augmente en nous la foi ! » (Lc 17, 5). Certains peuvent perdre la foi pour avoir oublié de la demander. La foi est toujours un décentrement. Ce que Dieu révèle de lui-même est beaucoup plus sûr que ce que je spécule sur lui. Je suis donc appelé à me décentrer de moi-même en considérant sa révélation plus sûre que mes propres opinions. C’est déjà vrai humainement : si un ami me fait des confidences sur sa vie, ce que je découvre de lui est bien plus profond et certain que les idées que je pouvais me faire de lui de l’extérieur. La Révélation, ce sont les confidences que Dieu nous fait sur lui-même. Pour que nous vivions ce décentrement de manière concrète et authentique, Dieu nous fait passer par le Christ et par son Église, « colonne et support de la vérité » comme le dit saint Paul (1 Tm 3, 15).

Grupa ludzi czyta Pismo święte

La foi est reçue de l’Église

En pratique, l’Église fait partie des conditions pour que notre foi soit vraiment accueillie comme un don qui nous vient de quelqu’un d’autre. S’il n’y avait pas le critère de l’Église, nous serions ramenés à notre propre perception, à nos propres raisonnements, à nos propres préjugés. C’est le problème du protestantisme : comme il n’a pas le repère objectif de la foi de l’Église, il explose en des milliers de dénominations. C’est la libre interprétation qui prévaut, avec les aléas et les lacunes de l’isolement dans la foi.

Chaque croyant adhère comme tous les saints à toute la foi de l’Église. Saint Thomas d’Aquin explique que celui qui refuserait de croire à un seul article de foi n’aurait pas la foi du tout (IIa IIae, 3,5). Si l’on n’admet que ce qu’on veut de ce que l’Église enseigne, on n’adhère plus à la Révélation divine ni à l’enseignement de l’Église comme à une règle infaillible, mais à sa propre volonté. On ne s’en remet pas à Dieu, mais à sa propre opinion.

« Ceux qui, à l’aide de Dieu, ont accueilli l’appel du Christ et y ont librement répondu ont été à leur tour pressés par l’amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle. Ce trésor reçu des apôtres a été gardé fidèlement par leurs successeurs. Tous les fidèles du Christ sont appelés à le transmettre de génération en génération, en annonçant la foi, en la vivant dans le partage fraternel et en la célébrant dans la liturgie et la prière (cf. Ac 2, 42) » (CEC 3).

Entre le fidéisme et le rationalisme

La foi véritable est le juste équilibreentre deux extrêmes : le fidéisme, qui croit mieux servir Dieu en reniant la raison alors qu’elle est elle aussi un don de Dieu ; et le rationalisme, qui réduit arbitrairement le champ des connaissances humaines à ce que la raison peut atteindre par ses seules forces — ce qui est absurde, ne serait-ce que parce que la raison humaine serait bien en mal de démontrer qu’elle est la seule source possible de vérité. Le fidéisme est une sorte de saut dans le vide qui frise l’absurde. Tertullien disait : « Je crois parce que c’est absurde », mais on le comprend bien mal. Croire ce qui serait absurde, ce serait renier l’intelligence que Dieu nous a donnée. En revanche, si Dieu se révèle, il nous ouvre à un mystère qui dépasse notre intelligence. Ce sera comme une lumière obscure parce qu’elle nous éclaire et nous fait prendre la mesure de notre ignorance en même temps.

Reconnaître que la foi nous dépasse dans nos capacités de compréhension est un des aspects qui attestent que c’est une foi authentique.

On peut donc dire : « Je crois parce que c’est mystérieux. » En effet, si cela n’était pas mystérieux, ce ne serait pas Dieu. Reconnaître que la foi nous dépasse dans nos capacités de compréhension est un des aspects qui attestent que c’est une foi authentique. Mais la foi ne nous dépasse pas au sens où elle nous fait faire un grand saut dans le brouillard et dans l’incertain ; elle nous dépasse par excès de vérité et de plénitude. C’est une image de saint Thomas d’Aquin : si la foi garde un caractère mystérieux, c’est non pas parce qu’elle est trop obscure, mais parce qu’elle est trop lumineuse. Nous sommes un peu comme des hiboux en plein jour qui ne peuvent pas voir parce que leurs yeux ne sont adaptés qu’à la nuit. Le fidéisme nie la raison au nom de la foi et c’est une erreur qui a été condamnée par l’Église. Paul VI disait même que c’était un des grands maux de notre temps !

Une attitude humble

Le rationalisme est une prétention absolue de la raison qui n’est pas plus intelligente.C’est l’autre extrême : un rationalisme théologique qui croit qu’il va pouvoir récupérer toutes les vérités de la foi à partir de la seule raison. Tenter des démonstrations philosophiques du mystère de la Trinité. En la matière, saint Thomas dit qu’il y a évidemment des vérités de foi qui sont aussi des vérités de raison et peuvent être découvertes même si l’on n’a pas la foi, mais que l’essentiel et les plus grandes profondeurs de la foi échappent à la capacité de la seule raison d’y accéder. À partir d’un certain point, on n’a plus affaire à une compréhension purement rationnelle de Dieu, mais à quelque chose qui, du point de vue des arguments de la raison, relève de ce que l’on appelle les « arguments de convenance ». Il s’agit de découvrir les harmoniques, de comprendre les harmoniques de la foi, d’entrevoir une cohérence, mais qui n’est pas de l’ordre de la pure vérité à laquelle on accéderait par des démonstrations de la raison ».Entre ces deux extrêmes se trouve la foi véritable:une attitude humble de l’esprit face au mystère de Dieu qui consiste à adhérer à ce mystère, à l’aimer et à être constamment en recherche pour l’aimer davantage.

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