Depuis près de deux semaines, les onze religieuses de la communauté des Albères, dans les Pyrénées-Orientales, vivent dans un isolement encore plus intense que celui auquel elles sont habituées. “On est en quarantaine depuis deux semaines, on a arrêté toute liturgie, tout accueil extérieur”, déplore l’une d’entre-elles auprès du Midi Libre. La faute à la présence de la souche indienne du Covid-19 dans la communauté : le 1er juillet dernier, cinq cas de variant Delta ont été confirmés, alors que quatre autres sœurs ont également été testées positives au Covid-19.
Réserve d’hosties consacrées
Pour l’heure, aucune des religieuses n’est hospitalisée. Celles concernées par le variant indien ont entre 45 et 91 ans. D’après France Bleu Occitanie, le virus aurait été introduit dans le monastère par la sœur chargée du ravitaillement. Interrogé par Famille Chrétienne, le père Etienne Lafaye, curé de la communauté de paroisses Saint Ferréol en Bas Vallespir dont elles dépendent, explique leur avoir fait parvenir “une réserve d’hosties consacrées pour qu’elles puissent continuer de communier et de prier entre elles”.
Très présent de l’autre côté de la frontière espagnole, à quelques kilomètres de là, le variant Delta n’avait jusqu’à présent jamais été détecté dans les Pyrénées-Orientales. Mais directeur de l’ARS dans le département, Guillaume Dubois, s’est voulu rassurant : “Le mode de vie de ces personnes ne favorise pas la propagation du virus”, a-t-il déclaré. Les opérations de dépistage ont été renforcées.
Le gouvernement a de nouveau appelé mercredi à une “vaccination massive” contre le Covid-19, qui est “la carte maîtresse” pour faire face au “risque d’une quatrième vague rapide” avec la hausse du variant Delta. Il est “redoutable et extrêmement rapide”, a souligné le porte-parole du gouvernement et “représente plus de 40% des contaminations” en France selon lui.
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