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Les raquettes à neige du père Vital-Justin Grandin

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Raquettes à neige 19e siècle, Amérique du Nord, région subarctique Bois, cuir d’orignal, babiche, textile, pigments

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Bérengère de Portzamparc - publié le 27/06/21
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Le Musée des Confluences de Lyon présente l'exposition “Regards missionnaires” jusqu’au 8 mai 2022. Des centaines d’objets du bout du monde, datant du XIXe siècle et rapportés par des missionnaires aventuriers, y sont exposés. Aleteia vous propose de découvrir l’histoire de sept d’entre eux pour apprécier l'extraordinaire élan missionnaire de nos aînés. Aujourd’hui, les raquettes à neige du père Vital-Justin Grandin, missionnaire dans le Grand Nord (1/7).

À première vue, ces raquettes à neige semblent tout à fait "classiques" dans leur forme, et ne dépareillent pas tellement face à des modèles plus récents. Et pourtant, elles ont traversé les siècles ! En effet, cette paire, faite de cuir et de bois, date des années 1880. Elle vient directement de la région subarctique d’Amérique du Nord, où elle était utilisée au quotidien par les populations locales mais aussi par les missionnaires qui ont découvert, parfois à leurs dépens, son utilité. "Dès la deuxième journée de marche, j’avais les pieds couverts d’ampoules. À la fin de la troisième, ils étaient littéralement comme si on en eut enveloppé les extrémités, dessus et dessous avec des mouches", confie ainsi l’Oblat de Marie Immaculé (OMI) Vital-Justin Grandin, parti en mission dans le Grand Nord, dans les années 1860-1880. En plus d’un récit détaillé de sa mission qu’il envoie régulièrement à ses supérieurs restés en France, il a joint cette paire de raquettes en guise de témoignage concret. Raquettes qui seront par la suite exposées au musée de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, à Lyon. 

Ils sont nombreux, les missionnaires du XIXe siècle, à oser l’aventure et partir dans des contrées lointaines pour l’Œuvre de la Propagation de la Foi. Animés d’un réel souci d’évangélisation, ces missionnaires aventuriers vont aller de découvertes en découvertes et permettre, par leurs récits et leurs témoignages, de faire d’importantes avancées sur les populations lointaines, mais aussi sur la géographie du monde, les coutumes, les climats ou encore la faune et la flore. 

C’est ainsi que Mgr Henri-Joseph Faraud (1823-1890), Alexandre-Antonin Taché (1823-1894) et Vital-Justin Grandin (1829-1922), tous trois OMI, vont s’engager dans les immenses missions du Grand Nord. Ils vont apprendre à composer avec la réalité d’un climat hostile et d’un vaste territoire. Dans un contexte très éloigné de leur mode de vie, ils partagent le quotidien des Indiens afin d’assurer le succès de leur mission. C’est ainsi qu’ils vont adopter progressivement les techniques de déplacement particulières aux rivières et aux grandes étendues enneigées, avec ces raquettes qui leur demanderont quelques heures d'adaptation et de pratique ! 

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