"Je joins ma voix à celle des évêques du Myanmar", a déclaré le pape François en marge de l’Angélus prononcé à la fenêtre du Palais apostolique, ce dimanche 20 juin 2021. "Nous demandons en toute bonté de permettre des couloirs humanitaires", a-t-il déclaré, alors que les violences perpétrées par l’armée birmane se poursuivent depuis son coup d’État en février dernier.
Reprenant une partie des demandes des évêques birmans, le pape François a appelé à ce que « les églises, les pagodes, les monastères, les mosquées, les temples, ainsi que les écoles et les hôpitaux soient respectés en tant que lieux de refuge neutres ». « Que le cœur du Christ touche les cœurs de tous en apportant la paix au Myanmar ! » a-t-il conclu.
À l’issue d’une assemblée plénière tenue du 8 au 11 juin, les 13 évêques du Myanmar avaient réclamé que les corridors humanitaires dans les zones de conflit ne soient pas bloqués, rapportait l’agence Fides. « Des milliers de personnes, surtout des personnes âgées et des enfants, meurent de faim dans les jungles. Réduire des innocents à la famine est l’expérience la plus éprouvante. Nous implorons qu’un couloir humanitaire soit autorisé afin que nous puissions atteindre les masses affamées où qu’elles soient », écrivaient-ils notamment.
Depuis le début de la crise birmane qui a fait plus de 850 morts parmi les civils, le pape François s’est montré très préoccupé. Il a interpellé à de nombreuses occasions la communauté internationale. Le 16 mai dernier, il a célébré une messe en l’honneur de la communauté birmane de Rome, exhortant les chrétiens à garder la foi en scrutant le ciel « pendant que sur la terre l’on combat et l’on répand le sang innocent ».