"Le véritable progrès de la vie spirituelle ne consiste pas à multiplier les extases, mais à être capables de persévérer dans les moments difficiles", a déclaré le pape François lors de l’audience générale, ce mercredi 19 mai. Il a rappelé que malgré les obstacles, "les croyants n’éteignent jamais la prière".
Dans la cour Saint-Damase, au Vatican, le pape François a poursuivi son cycle d’enseignements sur la prière, s’attardant comme la semaine précédente sur ce qui la rend parfois difficile. Cette fois, il a porté son attention sur trois ennemis en particulier : la distraction, la sécheresse et l’acédie.
« L’esprit humain a du mal à s’arrêter longtemps sur une seule pensée », a reconnu le chef de l’Église catholique, soulignant que cette question touchait tous les domaines de l’existence humaine. S’il est tentant de s’abandonner à ce « tourbillon constant d’images et d’illusions en mouvement », il l’a décrit comme un « penchant désordonné ».
« Les distractions ne sont pas coupables, mais elles doivent être combattues », a souligné le 266e pape. Pour cela, il a mis en avant une valeur chrétienne « trop souvent oubliée » : la « vigilance ».
La sécheresse et l’acédie sont des défis
Le chrétien peut aussi connaître « le temps de la sécheresse », a indiqué le pontife, pendant le cœur est sevré, sans goût pour nulle chose. Cette sécheresse peut dépendre de « nous-mêmes, mais aussi de Dieu », a-t-il souligné.
Le pape François a aussi cité le problème de l’acédie, manque de soin pour sa vie spirituelle qui est un des « sept péchés capitaux ». Cette négligence, alimentée « par la présomption », peut « conduire à la mort de l’âme ».
Même les plus grands saints passent par la « vallée obscure » de ces deux dernières difficultés, a relativisé l’évêque de Rome, qui constituent un « défi ». Donnant en exemple Job, il a appelé à ne jamais abandonner et à implorer Dieu sans relâche, parce qu’à la fin, Dieu « répondra » aux « cris muets » et « nombreux “pourquoi ?” » qui lui ont été adressés.