La situation se durcit en Birmanie. L’armée a arrêté le père Colombano Labang Lardi, prêtre du diocèse de Banmaw, dans l’État kachin (nord du pays) vendredi 14 mai. Il a été intercepté alors qu’il se rendait dans la ville de Myitkyina afin de collecter des fonds d’aide pour soutenir les familles pauvres qui sont sans emploi et qui participent au mouvement de désobéissance civile contre le coup d’État militaire du 1er février dernier. Ce dernier a finalement été libéré après quatre jours de détention mais la nouvelle de l’arrestation du prêtre a suscité de vives réactions de la part de la société civile et de l’Église birmane. Elle marque un nouveau pas dans la violence exercée par l’armée birmane qui tente d’intimider les responsables religieux.
De nombreux prêtres, religieux, religieuses continuent à aider la population civile, sans protection et sans défense, démunie ou sans travail, en leur fournissant une aide humanitaire et des provisions alimentaires. L’image de sœur Ann Nu Thawang se mettant à genoux entre policiers et manifestants illustre bien cet incroyable dévouement des religieux et missionnaires auprès des plus démunis.
Tandis que la Birmanie est “marquée par la violence, le conflit, la répression”, le pape François a exhorté, dimanche 16 mai, les chrétiens birmans à garder la foi coûte que coûte, en scrutant le ciel. Le pontife s’exprimait ainsi au cours de la messe célébrée à la basilique Saint-Pierre en l’honneur de la communauté birmane de Rome.
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