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Du désert libyen à l’Italie, Dieu est toujours resté à ses côtés

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Winner Ozekhome | Facebook

Silvia Lucchetti - publié le 11/05/21

Winner Ozekhome, jeune Nigérian de 17 ans, raconte comment il a survécu à une odyssée éprouvante, grâce à sa foi.

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L’histoire édifiante de Winner Ozekhome, un Nigérian de 17 ans qui a débarqué dans le port de Reggio Calabria, dans le sud de l’Italie, après avoir traversé le désert libyen, a commence après l’attaque par Boko Haram de l’université où il étudiait. « Soudain, on a entendu des coups de feu. On ne savait pas ce qui était en train de se passer, mais on est tous partis en courant », raconte-t-il àAvis, une association italienne dans laquelle il est engagée, qui organise des campagnes de don du sang.

Il y a eu des moments où je pensais que tout s’arrêterait là, que je ne survivrais pas.

Devenu prisonnier au sein d’un réseau de trafic d’êtres humains, il réussit finalement à s’échapper. Mais impossible de rentrer chez lui, à cause de la distance et de l’insécurité dans la région. Il tente alors de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Après un séjour en prison dont il parvient à s’extirper, Winner Ozekhome réussit enfin atteindre le Vieux-Continent.

« En traversant le désert en Libye, il y a eu des moments où je pensais que tout s’arrêterait là, que je ne survivrais pas. Mais Dieu a toujours un plan différent pour nous », souffle-t-il après coup au site d’information italien lacnews24.it, qui a rapporté son histoire.

Le miracle d’être sauvé

Après son arrivée en Europe, Winner Ozekhome est accueilli par une paroisse à Reggio Calabria, une ville du sud de l’Italie, où il vit depuis déjà cinq ans. Son processus d’intégration est désormais terminé. Si la communauté lui a ouvert les bras, ainsi qu’à d’autres migrants mineurs, tout n’a pas été facile au début : « Ce n’était pas simple au début, surtout parce que je n’avais pas encore appris l’Italien. Beaucoup de gens nous voient, nous les immigrés, non pas pour ce que nous sommes, mais pour ce qu’on leur a dit de voir. Derrière chaque personne il y a une histoire, indépendamment de son origine. Ce n’est qu’avec le dialogue, l’écoute et la communication qu’il est possible de connaître les gens et de créer une intégration », témoigne-t-il auprès de l’association Avis.

Dieu m’a aidé et sauvé pendant le voyage pour que je puisse arriver ici.

Lorsqu’il raconte l’histoire de cet incroyable périple, Winner Ozekhome insiste sur l’importance de sa foi catholique. C’est elle qui l’a soutenu, et qui l’a aidé à tenir pendant cet incroyable périple : « Dieu m’a aidé et sauvé pendant le voyage pour que je puisse arriver ici. Pour moi, la foi est fondamentale. Je peux témoigner de la force qu’elle m’a donnée pendant les moments les plus dangereux et risqués de ma fuite d’un pays où je n’étais pas en sécurité, où je n’aurais pas pu me sentir libre d’étudier, de travailler ou de penser à mon avenir. »

Aujourd’hui, Winner a presque 22 ans. Il a obtenu un diplôme de technicien industriel, et continue d’étudier l’ingénierie de l’information à l’Université Méditerranéenne de Reggio Calabria. Le reste du temps, il travaille également pour une entreprise informatique, et fait du bénévolat pour Caritas. Il donne régulièrement son sang et participe aux activités de scoutisme pour les enfants de la paroisse.

La gratitude en reconnaissance

Grâce aux expériences difficiles qu’il a vécues, Winner Ozekhome est très concret et réaliste, mais aussi reconnaissant : « Personne ne peut savoir ce qui se passera demain. Aujourd’hui, je suis heureux d’être ici et du chemin accompli avec de nombreuses personnes qui m’ont aidé et m’aident encore. »

« Je veux pouvoir rendre une partie de tout ce que j’ai reçu », martèle-t-il auprès de l’association Avis. « Tant de jeunes hommes comme moi ont fini par échouer sur les dunes du désert ou au fond de la Méditerranée… Tout le monde a une chance : j’ai eu la mienne et je continuerai à faire tout ce que je peux en retour pour exprimer ma reconnaissance pour ce que j’ai reçu », ajoute-t-il.

Renaissance et espérance

Grâce à son travail, il a pu rester en Italie au-delà des limites de séjour accordé pour des raisons humanitaires. Il poursuit ses études et travaille pour réaliser son rêve de devenir expert dans le secteur informatique. Grâce à sa foi, Winner sait très bien, par son expérience vécue et avec son cœur, ce que signifie renaître et espérer. En guise de conclusion, il nous propose d’ailleurs cette réflexion pleine de sens :

« Le seul crucifix authentique est celui que nous portons à l’intérieur, dans notre cœur, celui que l’on voit même de très, très loin. C’est cette conscience qui nous fait vivre la fête de Pâques comme un don, une occasion pour nous arrêter et réfléchir sur la mort de Jésus en Croix, et pour renaître, nous renouveler dans notre foi et dans notre amour envers notre prochain, avec le Christ qui ressuscite des morts. Pour moi, Pâques, c’est cela : renaissance et espérance. »

Tags:
ItalieMigrantPauvreté
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