Ken Follet au secours de la cathédrale de Dol-de-Bretagne

Le célèbre écrivain Ken Follet a décidé de reverser l'intégralité de ses droits d'auteurs pour restaurer la cathédrale Dol-de-Bretagne, joyau gothique d'Ille-et-Vilaine.

Émus par l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris dans la nuit du 15 au 16 avril dernier, plusieurs auteurs ont choisi, dès les mois qui ont suivi, de rendre hommage à la cathédrale en lui consacrant un ouvrage. Ken Follet, écrivain gallois et célèbre auteur des Pilliers de la Terre a ainsi fait paraître en juin 2019 un court texte en hommage à l’édifice intitulé Notre-Dame (Robert Laffont).

Vendu à plus de 113.000 exemplaires, l’ouvrage a rapporté jusqu’à maintenant 148.000 euros à l’auteur. Une somme que ce passionné d’histoire médiévale a décidé de reverser intégralement à la restauration, non pas de la cathédrale Notre-Dame de Paris, mais à la cathédrale Dol-de-Bretagne ! Une décision confirmée par la Fondation du Patrimoine qui soutient déjà depuis plusieurs années la restauration et la sécurisation de l’édifice.

Samson, un moine originaire du Pays de Galles

Mais pourquoi avoir choisi de soutenir cette ancienne cathédrale bretonne ? Sa dédicace à saint Samson, évêque de de Cardiff au Pays de Galles, explique certainement l’affection de Ken Follet pour cet édifice. Arrivé au VI^e siècle sur les terres bretonnes, Samson fonde un monastère à Dol qui, très rapidement, se transforme en évêché sur décision de Judual, roi de Bretagne. Au IX^e siècle, Dol devient même la capitale religieuse de la Bretagne. À la Révolution, elle perd son titre d’évêché qu’elle ne récupérera jamais.

Incendiée au XIII^e siècle par Jean-sans-Peur, roi d’Angleterre, il ne reste plus rien de l’édifice roman. Reconstruite peu de temps après, la cathédrale adopte un style gothique anglo-normand. Un chantier qui va durer plus de soixante ans ! Son déambulatoire rectangulaire qui donne sur dix chapelles latérales également rectangulaires dénote l’influence anglaise. La cathédrale de Dol est également une des rares de Bretagne à posséder encore des vitraux du XIII^e siècle. La verrière phare comporte quarante huit médaillons racontant la vie de saints dont la cathédrale possède certaines reliques : la ceinture de sainte Marguerite, des morceaux du chêne de Mambré, les restes de saint Samson mais aussi les dents de sainte Catherine !

Depuis 2019, des travaux ont débuté sur la partie haute du bâtiment, notamment pour la charpente, la couverture et des vitraux. À la charge de la commune, les travaux sont estimés à 2,6 millions d’euros. Grâce au précieux don de Ken Follet, l’aide de la Fondation du Patrimoine et des subventions de l’État et de la région Bretagne, la commune aura à sa charge une somme inférieure à 800.000 euros.