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Trop dur de tenir son effort de Carême ? Le conseil d’un saint du XVIIe siècle

CLAUDE DE LA COLOMBIERE

© Gianni Dagli Orti / Aurimages

Philip Kosloski - publié le 25/02/21 - mis à jour le 01/04/22

Saint Claude La Colombière compare les petits sacrifices que chacun fait pour le Carême aux souffrances du Christ en croix.

Durant le Carême, l’Église encourage les fidèles à pratiquer le jeûne régulièrement et s’abstenir de manger de la viande. Le jeûne est surtout recommandé durant le Mercredi des cendres et le Vendredi saint, et il est conseillé de ne pas manger de la viande le vendredis (cf. CIC, n° 1252). Ce sacrifice ne paraît pas bien grand et pourtant, beaucoup s’en plaignent.

L’Église a considérablement diminué les exigences du Carême au fil des siècles, au point de les réduire à de simples efforts occasionnels. Malgré cela, certains sont toujours réticents à l’idée même de faire pénitence. Saint Claude de la Colombière (1641-1682) offre dans son ouvrage Les souffrances de notre Seigneur Jésus Christ : méditations une réflexion sur la pénitence. Il encourage les chrétiens à observer Jésus pour voir à quel point sa souffrance surpasse celle de n’importe qui.

C’est pour cela que Jésus a voulu être tourmenté et humilié en sa chair. Mais de quels tourments et de quelle humiliation ? En toutes les parties de son corps, en tous ses sens et en toute manière […] Il est étrange qu’il y ait après cela, des gens qui blâment les mortifications corporelles […] La vraie pénitence referme encore l’humiliation du corps. Celle de Jésus à été prodigieuse, non-seulement parce que toutes ses peines ont été infâmes et accompagnées d’ignominie ; surtout les soufflets, la flagellation et le crucifiement ; mais encore parce qu’il a été souillé de crachats, traîné dans la boue, vêtu en fou, en roi ridicule, pour punir le luxe et la vanité, et pour donner un témoignage public de sa douleur. Si vous considérez Jésus en cet état, vous en serez touché infailliblement, et si vous faîtes réflexion sur vous, peut être serez vous honteux de vous voir dans un état si peu conforme à celui d’un pécheur pénitent.

En outre, lorsque l’on garde à l’esprit cette image de Jésus en souffrances, le jeûne que nous recommande l’Église n’est que piètre inconfort.

Commençons par le jeûne qui est de nécessité. Rien de fait voir le peu de repentir qu’on a comme cette désobéissance. Hélas ! nous avons fait des péchés que quarante ans de jeûne au pain et à l’eau ne pourraient expier. L’Église, notre bonne mère, réduit cela à quarante jours ! Mais quel jeûne ? Si aisé aujourd’hui et si facile ! et on ne peut s’y résoudre.

Il existe certainement de nombreuses raisons de santé qui dispensent quelqu’un du jeûne et de l’abstinence. Toutefois, cela ne veut pas dire que tous sont dispensés.

Si les pratiques recommandées par l’Église paraissent trop difficiles à endurer, méditer sur la souffrance de Jésus sur la croix peut donner une meilleure perspective aux efforts de Carême.

Tags:
CarêmeJeûnerésolutionssacrifice
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