Plusieurs fois dans sa vie, une personne peut traverser des périodes difficiles qui renversent tout. Elle peut planifier de nombreux projets et les voir s’écrouler du jour au lendemain. L’âme ne reste pas insensible à ce genre de tempête. La clé pour tenir bon n’est pas seulement la confiance en soi, mais aussi et surtout de faire confiance en la volonté de Dieu.
Cela paraît compliqué car suivre la volonté de Dieu peut paraître effrayant. Les projets personnels semblent bien souvent plus attirant que le sien. Les saints illustrent remarquablement comment plus la confiance en Dieu est grande, plus les hommes sont capables de tenir bon face à l’adversité. Saint Claude de la Colombière (1641-1682) offre ainsi cette analogie avec la tempête et le rocher dans son ouvrage Les souffrances de notre Seigneur Jésus-Christ.
D’une grande attache à la volonté du Seigneur; qui est une ancre qui nous rend immobiles, parce que tout ce qui arrive est toujours selon cette voloté. Je me représente un homme assis sur un rocher au milieu de la mer : la mer vient battre à ses pieds ; il la regarde de sang-froid ; il prend plaisir à compter les flots, hors de tout péril. Il s’élève des tempêtes, cela ne le touche point, pendant que d’autres qui sont sur de fragiles vaisseaux, pâlissent, tremblent, sont agités au gré des vents, tantôt ensevelis dans les abîmes, tantôt suspendus en l’air sur la pointe d’un flots. Est-ce possible que nous ne portions point d’envie à cette heureuse personne ? Est-ce possible que, pouvant nous attacher à ce roc, nous aimions mieux nous tenir à une planche qui n’a pas de consistance ?
Si l’on désire trouver la force de résister à toute tempête, rester unis à la volonté de Dieu est une voie sûre et infaillible.
La fête du jour