Selon les Actes des Apôtres, les premières prédications de Jésus s’accompagnaient de toutes sortes de signes, miracles et prodiges. Il s’en est produit par la suite dans toute l’histoire de l’Église par l’intercession des saints. Les miracles sont toujours en rapport avec l’œuvre du Christ qui ne sera achevée qu’à la fin des temps.
Pourquoi le Christ a-t-il fait et fait faire tant de miracles ? C’est évidemment parce que le Fils de Dieu les savait indispensables pour faire saisir l’ampleur et la puissance du prodige de l’abaissement à travers lequel il manifeste qu’il est le Seigneur de tout l’univers (Ph 2,6-11). Ne pas prendre en considération les miracles, n’est-ce pas méconnaître au moins en partie Celui qui en a tant faits lui-même et en a tant inspirés avant et après sa venue ? Tout au long de l’histoire du Salut, Dieu a clairement voulu accompagner sa révélation de signes surnaturels pour donner aux hommes des marques de sa présence active qui soient adaptées à leur intelligence (CEC, n. 156).
Certes, « heureux sont ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 19, 29). C’est une grâce, qui donc n’est pas donnée à tout le monde. C’est pourquoi l’Église, qui sait à quel point Dieu est libre, n’impose pas de « croire » à tout ce qui est présenté comme miraculeux. Elle-même prend les précautions maximales avant de reconnaître un fait comme tel. Elle tient d’abord à être assurée de son caractère inexplicable selon les plus exigeants des critères disponibles. Mais elle s’attache aussi et surtout à vérifier que chaque miracle est une aide et un chemin pour augmenter la foi des fidèles. Il doit être un écho révélateur des miracles décisifs et originels que sont l’Incarnation, la Passion et la Résurrection du Christ ainsi que les autres signes miraculeux que notre Sauveur a effectués du temps de sa vie terrestres « pour manifester sa gloire » (la résurrection de Lazare, les multiples guérisons rapportées dans les Évangiles, la multiplication des pains, la tempête apaisée, etc.).
Il faut se rappeler que le Christ qui fait encore et toujours des miracles est bien le même que celui qui est né d’une Vierge et qui est ressuscité en défiant les lois de la nature.
Il faut se rappeler que le Christ qui fait encore et toujours des miracles est bien le même que celui qui est né d’une Vierge et qui est ressuscité en défiant les lois de la nature. Celui qui a créé l’Univers et ses lois immuables est le seul qui peut défier les dites lois : « Les choses anciennes ont fini ; tout est devenu nouveau... Les ombres sont passées, la vérité fait son entrée. La nature voit violer ses lois : le moment est venu de peupler le monde céleste » (saint Grégoire de Nazianze, Homélie pour Noël).
Pour confirmer la Révélation
Toute l’histoire du Salut est remplie de miracles, pour attester et confirmer la Révélation. Dans la Première Alliance, Dieu envoie les dix plaies d’Égypte, puis il permet l’exode des Hébreux et quantité de miracles de prophètes ou d’hommes de Dieu (cf. He 11,29). Jésus fut « puissant en œuvres et (pas seulement) en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple » (Lc 24,19). « Jésus accompagne ses paroles par de nombreux miracles, signes et prodiges qui manifestent que le Royaume est présent en Lui » (CEC, n. 547) Il promit que ses disciples en feraient encore « de plus grands » (Jn 14, 12). Et c’est bien ce qui est arrivé dans toute l’histoire de l’Église, d’une multitude de manières, sur tous les continents, avec les apôtres, les martyrs et les saints : « Dieu confirme leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles de toute sorte » (He 2, 4).
Les miracles sont efficaces, même sur les incroyants.
Les miracles sont efficaces, même sur les incroyants. Parmi les multiples exemples : Paul-Louis Couchoud, conseiller d’Anatole France, libre penseur, incroyant radical, fondateur d’une collection antichrétienne chez Reider, qui, après ses rencontres avec Marthe Robin, mourut dans la foi ; Alexis Carrel, prix Nobel de médecine, se convertit immédiatement après avoir été témoin du miracle intervenu sur Marie Bailly à Lourdes.
Les textes évangéliques sont en accord avec ce rôle des miracles, qui sollicitent notre foi. En Matthieu 11, 20-24, Jésus s’exclame : « Malheur à toi, Chorazeïn ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que, sous le sac et dans la cendre, elles se seraient repenties. Aussi bien, je vous le dis, pour Tyr et Sidon, au jour du jugement, il y aura moins de rigueur que pour vous. Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu'au ciel ? Jusqu'à l'Hadès tu descendras. Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. Aussi bien, je vous le dis, pour le pays de Sodome il y aura moins de rigueur, au jour du jugement, que pour toi. » Ces villes n’ont pas reconnu les miracles de Jésus comme base pour leur foi. D’où le jugement sévère de Jésus contre ces villes qui toutes aujourd’hui ont disparu.
Les réticences des croyants d’aujourd’hui
Souvent les catholiques d’aujourd’hui affirment : « Notre foi ne repose pas sur les miracles, mais les miracles encouragent la foi et y répondent. » C'est sans doute attribuer aux miracles un rôle très inférieur à celui qu’ils ont de fait. D’où vient cette réticence ? Principalement de la crainte d’être pris en défaut plus tard, lorsque la science aura découvert des choses que l’on ignore aujourd’hui, par exemple en mécanique quantique, sur les propriétés inconnues de la conscience ou sur l’influence que peut avoir l’esprit sur le corps, etc. Cela tient à la prédominance dans les siècles passés du scientisme qui prétendait qu'il serait un jour possible de tout expliquer. Tout cela tient aussi, a contrario de ce qui a été dit précédemment, à une mauvaise interprétation de certains textes évangéliques, comme celui de saint Luc (Lc 16, 31) : « Et Abraham lui dit : “S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait”. »
En effet, replacé dans son contexte, ce texte n’est pas vraiment axé sur la reconnaissance des miracles ; il signifie plutôt que le miracle ne sert en rien à ceux qui se prétendent religieux mais se bouchent les yeux, ce qui est le cas du riche de Lazare. C’est évidemment un jugement sévère envers les religieux qui ne veulent pas « voir » les miracles. De même après la résurrection de Lazare : beaucoup se convertissent (Jn 11, 45) ; mais beaucoup aussi détournent les yeux et c’est même à ce moment-là et à cause de la résurrection de Lazare qu’est décidée la condamnation à mort du Christ !
On sait maintenant que les sciences n'expliqueront jamais tout et même que, dans certains cas, elles peuvent donner la raison de cette impossibilité.
Il n’y a plus de raisons d’avoir peur. Heureusement, d'une part le scientisme s’est effondré ; on a compris que ce n'est qu’une hypothèse incomplète : on sait maintenant que les sciences n'expliqueront jamais tout et même que, dans certains cas, elles peuvent donner la raison de cette impossibilité. Il n'y a donc aune crainte à avoir. D'autre part, il est possible, compte-tenu des avancées des sciences, de donner une définition précise des miracles. Pour ma part, j'affirme que les miracles certes n'obligent pas à croire, mais ils invitent, ils proposent, ils suscitent. Ils peuvent être à l'origine de la foi. Pourquoi ne pas le dire ? Sans donner de définition des miracles, le Catéchisme de l’Église catholique indique que « les signes accomplis par Jésus témoignent que le Père l’a envoyé (cf. Jn 5, 36 ; 10, 25). Ils invitent à croire en lui ; les miracles fortifient la foi en Celui qui fait les œuvres de son Père : ils témoignent qu’il est le Fils de Dieu » (CEC, n. 548).
Une définition précise et incontestable
Il est important de dégager la définition du miracle de ses présupposés philosophiques ou religieux ou de tous les a priori différents qui lui ont été attribués par les uns et les autres. La définition doit être unique et acceptable par tous, sinon aucun dialogue n'est possible par exemple entre les croyants et les athées. Les sciences et la raison étant des biens communs à tous les hommes, qu’est-ce que les sciences peuvent dire des miracles ? C’est la question qu’il faut se poser.
Dans l’esprit de tous, les sciences ont pour but de faire des découvertes et d’expliquer les lois de la nature. On peut dire qu’elles sont à même de fournir des explications ; elles sont donc souvent explicatives. Mais nous savons aussi que certains faits ne pourront jamais être expliqués : nous ne saurons jamais ce qu’il y avait avant le Big Bang. Les sciences sont donc parfois inéluctablement limitées, contrairement à ce que l’on croyait du temps où l’on affirmait qu’elle finirait par tout expliquer. Enfin, il y a des cas où l’on ne sait pas, mais où l’on connaît la raison de notre ignorance. Les sciences sont alors limitatives. Par exemple, nous savons « pourquoi » il n’est pas possible de connaître à la fois la position et la vitesse d’une particule subatomique (principe d’incertitude démontré en mécanique quantique). Cet aspect repose donc non pas sur notre ignorance, et plutôt sur nos connaissances et leurs progrès.
Ce que peuvent dire les sciences
Il y a des faits dont les sciences peuvent dire qu’ils sont impossibles. Ainsi, tous les médecins et les biologistes peuvent qualifier d’impossible l’inédie (le fait de ne rien absorber, du latin edere : avaler du solide ou du liquide) de Marthe Robin : on ne peut pas vivre plus d'un mois sans manger et surtout sans boire. Et certainement pas pendant cinquante-deux ans. Il n'est pas possible de reconstituer le sang perdu durant les stigmatisations sans aucun apport de nourriture. Cela représente une énorme quantité de matière initiée à partir de rien pour des phénomènes qui se produisaient tous les vendredis. Il y a là une violation des lois de la nature que les sciences peuvent certifier.
Nous proposons donc la définition suivante : « Le miracle est un fait dûment constatable que les sciences ne pourront jamais expliquer ni reproduire pour des raisons qu’elles peuvent préciser. » Elle a l’avantage d’être sans présupposé philosophique ou religieux et donc acceptable par tous.
Deux sortes de miracles
Il faut distinguer les miracles complexes chez les mystiques des miracles plus simples comme les guérisons miraculeuses, non pas pour enlever à celles-ci leur valeur de signes, mais pour bien répondre aux incrédules. Ils n'ont pas la même signification ni la même valeur démonstrative. Ce que j’appelle un « miracle complexe » est la réalisation sur une même mystique, comme Marthe Robin, de plusieurs miracles comme son inédie durant cinquante-deux ans, les stigmatisations hebdomadaires avec saignement et reconstitution sanguine sans apport de nourriture, les miracles eucharistiques (absorption d'hostie sans déglutition).
Aujourd’hui comme hier, les miracles nous désignent le Christ et sont en rapport avec lui. En témoignent par exemple les stigmatisations ou encore les dialogues avec Jésus dans ses apparitions. Les miracles d’aujourd’hui valident en quelque sorte ses miracles passés, car s'il en fait encore aujourd'hui, pourquoi n'en n’aurait-il pas fait en son temps ? Ils sont en lien avec les miracles de l’Incarnation et de la Résurrection. Ces miracles complexes sont une approche vers une vie libérée de la matérialité (vie sans manger, sans boire) comme une sorte de signe avant-coureur de la plénitude promise aux hommes de bonne volonté. En comparaison, les miracles plus simples, comme par exemple les guérisons miraculeuses sont plutôt un retour vers notre vie matérielle, mais libérée de la maladie.
L’exemple frappant des stigmates et de l’inédie
Certains mystiques chrétiens comme saint François d’Assise, la bienheureuse Anne-Catherine Emmerick, sainte Mariam de Jésus-Crucifié ou saint Padre Pio ont été marqués par les stigmates, comme pour mieux manifester leur union profonde avec la Passion du Christ. D’autres, comme Marie-Julie Jahenny (1850-1941, en Loire-Atlantique), Moli Fancher (1848-1880, américaine), Juliane Engelbrecht (1835-1853, allemande), ont vécu une inédie de plusieurs années, ne mangeant ni ne buvant rien sauf parfois l’Eucharistie, comme pour illustrer l’Écriture : « L’homme ne vit pas que de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4).
D’autres ont vécu l'inédie et la stigmatisation, en plus d'ailleurs d'autres faits miraculeux moins scientifiquement contrôlables comme les visions, les bilocations, les prémonitions. On peut citer Maria Domenica Lazari (1815-1848), Louise Lateau (1850-1883), Rose Savary (1857-1922), Alexandrina Da Costa (1904-1955), Thérèse Neumann (1898-1962) ou, plus récemment, Marthe Robin (1902-1981), sur laquelle les faits miraculeux ont duré 52 ans. Citons aussi Rolande Lefebvre (1911-1996, voir le livre du cardinal Coffy et R. Laurentin) restée 27 ans sans manger ni boire ; son inédie totale a été constatée et vérifiée en hôpital pendant 50 jours par le docteur Loron. La médecine constate donc les stigmates, les pertes de sang et leur renouvellement en plus de la poursuite de la vie sans apport de nourriture et elle dit pourquoi il n'est pas possible d'expliquer ces faits par les lois de la physique et de la biologie.
Seulement dans la tradition chrétienne
Il est d'ailleurs fondamental de faire remarquer que ces miracles actuels que l’on peut analyser n’existent en nombre et en complexité que dans la tradition chrétienne. Il n’y a pas de miracles dans l’islam, comme le précise Dalil Boubakeur dans le rapport du Congrès international de Lourdes en octobre 1993. Dans le bouddhisme non plus : Matthieu Ricard a dit lui-même plusieurs fois qu’il n’était évidemment pas possible de vivre sans manger. En ce qui se rapporte à l’hindouisme, les prodiges qui sont rapportés (le Yogi Prahlad Jani qui jeûnerait depuis plus de 70 ans, le Little Buddha qui vivrait de lumière) sont incontrôlables.
Dans le christianisme, il est stupéfiant de constater le nombre et de la variété des signes, miracles et prodiges que Dieu donne encore partout à son Église pour conforter ou susciter la foi.
Dans le christianisme, il est stupéfiant de constater le nombre et de la variété des signes, miracles et prodiges que Dieu donne encore partout à son Église pour conforter ou susciter la foi. Les guérisons miraculeuses sont innombrables : dans les sanctuaires comme Lourdes, par exemple, où le bureau médical a dénombré plus de 7.000 guérisons scientifiquement inexplicables (leur reconnaissance officielle qui nécessite la présence de physiciens et de biologistes est encore très longue à l’heure actuelle) ; Mgr Jacques Perrier, évêque émérite de Lourdes, a précisé pour Aleteia les critères de reconnaissance de ces miracles. De plus, chacune des nombreuses canonisations célébrées chaque année requiert deux miracles rigoureusement attestés. Enfin, dans les groupes de prière charismatiques, catholiques ou évangéliques au sein du protestantisme, qui prient avec foi pour des guérisons au nom de Jésus, il advient des miracles étonnants, à l’image des prodiges de la première Église.
Quantité d’autres signes
Les apparitions, notamment celles de la Vierge Marie, se sont multipliées sur tous les continents : à Zeitoun par exemple, où la Vierge s’est montrée à des dizaines de milliers de personnes, chrétiens et musulmans, pendant plusieurs années, ou en tant d’autres endroits.
Quantité d’autres signes étonnants ont été donnés pour affermir la foi : le Linceul de Turin « non fait de main d’homme » (Pie XI), « relique splendide de la Passion et de la Résurrection de Jésus » (saint Jean-Paul II), qui est l’objet le plus étudié au monde par les sciences, la tilma de Guadalupe qui est aussi à elle seule une accumulation de miracles, le miracle du soleil de Fatima, annoncé et produit devant 70.000 personnes le 13 octobre 1917, les lacrymations de statues, attestées vraiment dans une trentaine de cas comme à Syracuse ou à Civitavecchia, les miracles eucharistiques (comme à Florence en 1230, à Herkenrode en 1317, à Tartanedo en 1710, à Pezilla en 1793, à Bordeaux en 1822, à Castelnau-de-Guers en 1974). La quasi-totalité des miracles authentifiés par l’Église se trouvent dans les vies des saints. Ils sont incessants depuis vingt siècles. On en dénombre plusieurs milliers étudiés selon les critères scientifiques les plus rigoureux.
Cette quantité et variété stupéfiante de signes étonnants et vérifiés, donnés par Dieu à son Église pour affermir la foi, est largement méconnue parce que le monde les ignore. Il s’agit pourtant de signes de crédibilité très forts, qui n’ont aucun équivalent dans aucune autre religion, même si beaucoup d’autres croyants et de convertis peuvent aussi témoigner, de manière parfois crédible, des gestes de puissance et de miséricorde de Dieu à leur égard. Aujourd’hui encore, « le Seigneur confirme la parole par les signes qui l’accompagnent » (Mc 16, 20).
Un point clé de la foi chrétienne
Le Catéchisme de l’Église catholique dit que les miracles sont des « preuves extérieures de la Révélation » (CEC, n. 156). Les miracles actuels dans la ligne des miracles effectués par le Christ sont des faits analysables rationnellement comme des cas cliniques. Cette analyse permet d'allier foi et raison. Or la foi ne doit pas être séparée de la raison (notons à ce propos que l'adhésion aveugle à un Dieu que l'on imagine « tyran et guerrier » risque évidemment de mener au fanatisme). « Je ne croirais pas sans les miracles », disait saint Augustin. Le grand savant protestant Théodore Monod (1902-2000) disait quant à lui : « Je ne crois pas à cause des miracles, mais malgré les miracles. » Je ne suis pas du tout d’accord : je crois à cause des miracles, comme les disciples du Christ et comme saint Augustin qui disait : « Je ne croirais pas sans les miracles. »
Des miracles pour la nouvelle évangélisation
Les miracles sont un atout à ne pas négliger pour la nouvelle évangélisation. Ils peuvent faire naître la foi. On peut citer en exemple les protestants évangéliques, qui ont connu une croissance fulgurante en s’appuyant beaucoup sur la démonstration de puissance de l’Esprit saint. Tous les chrétiens ont eux aussi intérêt à s’appuyer sur ces signes, qui sont des cadeaux de Dieu. Les miracles ont été à la base de la première évangélisation des apôtres. On ne voit pas pourquoi les miracles que le Christ a fait de tous temps et encore aujourd'hui ne devraient pas être mis en avant pour la nouvelle évangélisation, d'autant plus que l’observation expérimentale est à même maintenant de valider leur qualité de miracle et que croyants et athées peuvent en discuter sur la base d'une définition commune. Les miracles complexes dont il a été question plus haut nous projettent vers une vie future, débarrassée de la matérialité. Étant toujours en rapport avec le Christ ils valident ses miracles passés, dont suprêmement celui de sa Résurrection, et nous projettent ainsi vers la nôtre.
Pour parler de Dieu de manière éloquente
Il est enfin capital de remarquer que ces miracles ne se produisent vraiment que chez les chrétiens, ce qui permet d'exclure toute pseudo-solution que les athées n'hésitent parfois pas à proposer, du type : un jour la mécanique quantique permettra d'expliquer que, dans certains cas, il est possible de vivre sans manger par exemple, sans que cela puisse être généralisé. Cela permet d'exclure aussi une explication par effet de l'esprit ou de la conscience sur la matière. Si tel était le cas, il y aurait dans toutes les religions et même dans toutes les sociétés des personnes sur lesquelles se produisent de multiples miracles, comme c'est le cas de nos mystiques. Il n'y a en effet aucune raison pour qu’il en soit autrement.En conclusion, les miracles peuvent être reconnus une des meilleures preuves indirectes de la vérité et de la divinité du Christ, donc de l'existence de Dieu.