Un an après le lancement de leur projet "Grange 21", et le succès viral de leur vidéo sur les réseaux sociaux, les cisterciennes de l'abbaye de Boulaur tiennent la cadence. La première tranche de leur projet, la construction d'une grange (pouvant accueillir jusqu'à 28 vaches laitières) est en cours de finition et les génisses sont d’ores et déjà arrivées.
D'ici une semaine, ce sera d'ailleurs la saison des vêlages, et les futures mères sont à présent bien au chaud pour accueillir leurs petits dans une grange flambant neuve.
"Cher saint Joseph"
Si les sœurs avaient déjà quelques vaches, le lancement de leur opération d'agrandissement impliquait d'agrandir le troupeau. C'est pourquoi, en décembre 2019, sœur Béatrice et sœur Guillemette déposent sous la statue de saint Joseph un petit mot, lui confiant leurs préoccupations du moment. « Cher saint Joseph, en vue de l’accroissement de notre troupeau, nous aurions besoin d’acheter quinze génisses dont quatre de 6 mois et les autres d’un an. L’idéal serait une douzaine de race brune et deux ou trois jersiaises. Il nous les faudrait assez vite pour nous permettre de les élever nous-mêmes d’ici leur premier vêlage et de les apprivoiser. Merci de votre aide ! »
Parallèlement, sœur Béatrice contacte une association qui met en lien des éleveurs pour l’achat et la vente de jeunes vaches et leur demande « une bonne douzaine de génisses ». Moins d’une semaine après, le responsable de l'association la rappelle : « Bonjour, si cela vous intéresse toujours, nous vous avons trouvé quinze génisses dont quatre de 6 mois et les autres d’un an. Comme vous ne m’avez pas précisé les âges, cela vous convient-il ? Il y y a douze brunes et trois jersiaises et nous pouvons vous les amener demain.» La médaille du meilleur "éleveur recruteur" de France est attribuée à saint Joseph !
Grasse matinée chez les vaches
Les génisses ont donc fait leur arrivée l'année dernière. Après huit mois passés aux champs, le temps d'attendre la nouvelle grange et de se familiariser avec les sœurs agricultrices, les vaches sont à présent au chaud et heureuses ! Avec les vêlages attendus la semaine prochaine, la traite pourra commencer deux fois par jour, après les laudes et après les vêpres, dans des équipements adaptés où les vaches ont un traitement VIP grâce aux sœurs ultra-actives. Car si celles-ci commencent leur journée dès 5h pour les vigies puis les laudes, et enchaînent toute la journée entre les offices et le travail à l'étable, ce n'est qu'à 7h30 que les vaches sont réveillées en douceur pour la première traite. Grasse matinée à l'étable !