« Le beau mène à Dieu ». Brigitte Mercadier, jeune grand-mère de 52 ans, en est intimement convaincue. Une quête du beau qui passe d’abord par son coup de crayon, prompt et habile à croquer bouilles d’enfant et tendres scènes de la vie quotidienne. Alors qu’elle n’avait pas prévu de créer de nouvelles cartes de vœux cette année, l’explosion de la demande l’a poussée à inventer. Sans doute en raison du confinement et de l’année éprouvante, Brigitte Mercadier constate cette année un net retour aux vœux épistolaires. « C’est une manière de se rapprocher de l’autre par l’écriture, de montrer son affection », précise-t-elle à Aleteia.
« Nombreux sont ceux, un peu lassés des outils numériques, à vouloir retrouver cette joie d’écrire et de recevoir des cartes manuscrites » estime-t-elle. Cependant, au vu du contexte, les vœux 2021 sont aux phrases sobres, chez By.bm. Aux envolées lyriques souhaitant mille et un bonheurs, Brigitte Mercadier préfère opter pour la simplicité et l’espérance avec des formules telles que : « En Avant », « Haut les cœurs » et « La vie est belle ». Cette dernière phrase lui a été soufflée par le curé de sa paroisse parisienne, un jour où il soulignait que la vie avait du prix.26
Mère de sept enfants et grand-mère d’une petite-fille, Brigitte Mercadier, diplômée d’Esmod, débute sa vie professionnelle en tant que styliste pour enfants. Son mari, militaire, est muté aux Etats-Unis. Elle le suit et continue de montrer ses dessins via un blog. De retour en France, elle profite du réseau social Instagram, « excellent support pour exposer un travail artistique », pour asseoir sa réputation. Cartes, posters, illustrations personnalisées, portraits d’enfants… Brigitte Mercadier a plus d’une corde à son arc et croule sous les idées, au point qu’elles l’empêchent de dormir la nuit, confie-t-elle. Ses sources d’inspiration ? Ses propres enfants, les fratries et familles nombreuses, le scoutisme… « J’ai baigné dedans quand j’étais plus jeune ! J’ai été cheftaine de louveteaux et de louvettes, et c’est toujours une joie de côtoyer des enfants, de les voir grandir, s’épanouir ». Son style respire la douceur, la tendresse, et l’innocence des premières années.
En communion de prière avec les personnes pour qui elle dessine
Catholique convaincue, elle n’affiche pas pour autant directement sa foi dans ses croquis. Mais elle aime l’idée qu’elle transparaisse subtilement. Elle ose espérer que chacun, en voyant ses dessins, se dise : « C’est tellement beau qu’il doit y avoir des convictions derrière ! ». Quels en seraient les indices ? Sans doute la joie, la tendresse et l’amour qui émanent de ses dessins. Autant de sentiments dont la source est en Dieu. Si elle ne se voit pas de prime abord, « ma foi me guide, elle m’inspire », témoigne Brigitte. « Je prie souvent pour les personnes, les familles qui me demandent de les dessiner. On me confie parfois des situations compliquées. J’ai envie de les porter dans ma prière. Et j’ai besoin de cette communion avec les personnes pour qui je dessine ».
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