Seront-ils les chouchous des jurés ? Leur prestation aux auditions de “La France a un incroyable talent” le 20 octobre dernier n’est pas passée inaperçue. Âgés de 8 à 47 ans, ils ont bouleversé leur public. Parmi les trente artistes sélectionnés par le jury pour tenter de décrocher une place pour la finale, les huit membres de la famille Lefèvre, plus habitués à fouler le sol des églises que des plateaux télé. Biberonnés au chant sacré, ils sont bien décidés à savourer l’aventure jusqu’au bout. Il faut dire qu’il y a quelques mois, la famille versaillaise n’imaginait pas se trouver soudainement propulsée sur un plateau télé au milieu des paillettes. Et aujourd’hui, elle ne boude pas son plaisir.
“On s’entend très bien avec la production, l’équipe de maquillage, les cameramen”, glisse Blanche, longs cheveux châtains, du haut de ses 20 ans. Étudiante en musicologie, la jeune femme rêve de faire carrière dans la musique. “Tout de suite, ils ont été hyper bienveillants. L’ambiance n’est pas du tout stressante. On est en concurrence mais on est tous hyper complices en même temps, on ne se taille pas”, poursuit-elle, avouant avoir volontiers papoté avec la chanteuse Lisa Dann ou la magicienne spécialiste du quick change Léa Kyle…
Avec eux, la musique sacrée est loin d’être poussiéreuse. Lors des auditions, les membres du jury n’avaient pas tari d’éloge après leur interprétation a capella de “Pulchra es”, un morceau de musique sacrée contemporaine. “Vous êtes l’image de l’harmonie, autant vocale que familiale. […] J’ai adoré”, leur avait lancé Hélène Ségara, conquise, avant d’ajouter : “Ça me donne envie de faire partie de cette famille”.
Même Sugar Sammy, volontiers caustique, y était allé de son petit compliment : “Je ne m’attendais pas du tout à aimer ça et j’ai aimé ça”. Les Lefèvre ont donc remis ça lors des demi-finales, déjà enregistrées. Cette fois, ils se sont faits aider par David, un coach musical. “Ça nous a beaucoup rassurés. Ça fait du bien d’avoir un coach en coulisses avant de partir”, confie Blanche.
De voir qu’on est une famille nombreuse et que cela fonctionne bien, ça a interpellé. On ne répondait pas vraiment aux clichés et le contact est passé avec les gens.
“C’était hyper sympa sur le plateau. Dans les coulisses, on s’entendait bien avec tout le monde”, raconte son frère Emmanuel, 15 ans. “Se voir à la télé, c’est drôle, c’est pas tous les jours”, s’amuse l’adolescent. “On vient tous de milieux différents mais on n’est pas des extra-terrestres entre nous”, poursuit Blanche.
Et leur côté “famille catho” n’a pas dérangé. “De voir qu’on est une famille nombreuse et que cela fonctionne bien, ça a interpellé. On ne répondait pas vraiment aux clichés et le contact est passé avec les gens. C’est un moyen pour nous de témoigner un peu sans vraiment témoigner, en discutant”, note l’étudiante. Au point que l’on soupçonne Karine Le Marchand d’avoir un petit faible pour eux. Côté famille, ils ont adoré l’expérience. “On est hyper content d’avoir vécu ça ensemble, on a bien rigolé entre nous”, ajoute Blanche. Même si elle concède que “c’était quand même dur émotionnellement”. Les buzz, les caméras, les projecteurs, l’attente… “C’est très instantané. On n’est pas habitué. Mais on est vraiment content parce qu’on a réussi à être nous-mêmes à travers tout cela”.
Rendez-vous ce mardi 8 décembre 2020 à 21h05 sur M6 avec Gabriel, Anne, Emmanuel, Gaël, Colombe, Blanche, Clément et Raphaël.
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